(Actes du colloque international Gosier (Guadeloupe), 24, 25, 26 et 27 octobre 2013)
Comme nous le savons depuis Freud, la psychanalyse est une cure par la parole. En créole, il est dit pawol en bouch pa chaj. Comment la psychanalyse peut-elle opérer à partir d’une parole en langue créole ? Qu’advient-il quand cette parole cherche son assise dans la langue française ou l’inverse ? Dé towo pa ka koumandé on menm savann !
Dans les apprentissages, dans les cures psychanalytiques, dans le lien social, quels sont les effets de ces deux langues ? La violence, verbale ou physique, prégnante dans le lien social, est-elle la résultante d’une langue en souffrance dans l’autre langue ? L’Association lacanienne internationale Antilles, dans la continuité des travaux engagés depuis plus de vingt ans, invite psychanalystes, psychologues, linguistes, sociologues, écrivains, artistes, enseignants, médecins… à participer à l’élaboration de ces questions telles qu’elles se posent à partir du bilinguisme créole-français, en Guadeloupe et en Martinique.