La bibliothèque de l’Association Lacanienne internationale a vocation de faire connaître les articles de ses membres parus dans les revues anciennes actuellement introuvables.
Nous vous en proposerons régulièrement la lecture.


Le transfert au psychanalyste comme étayage à la fonction paternelle
Date publication : 24/11/2016
Denise VINCENT Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : La psychanalyse de l’enfant N° 20, La question du père, aujourd’hui. Revue de l’A.F.I. Paris, novembre 1996. Depuis bien longtemps les psychanalystes reprennent et commentent le cas du Petit Hans. A ma connaissance cependant, personne n'a très nettement perçu que si la girafe est l'animal totem forgé par Hans, pour faire place à son patronyme, Graf, il y a un déplacement sur le nom du professeur Freud avec la mise en place de l'animal phobique, Pferd, le cheval. On sait toute l'attention que Freud portait au jeu de la lettre, mais il n'en dit rien. Lacan lui aussi s'est montré discret à ce sujet, je veux dire sur cet effet de transfert chez Hans et n'en souffle mot dans son séminaire de La Relation d'objet, où il nous apporte toutes sortes d'indications précieuses sur la fonction paternelle et l'importance qu'il attachait aux manifestations de la lettre dans le processus symbolique. C'est l'année suivante, dans son



L'adolescence est un coup de dé qui n'abolit pas le hasard
HADDAD Gérard
Date publication : 24/03/2016
Gérard HADDAD Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : La psychanalyse de l’enfant N° 6, Adolescences Tome 2. Paris, Clims, Association Freudienne, octobre 1989. Paul Nizan déclara qu'ayant eu lui-même vingt ans, il ne permettrait à personne d'affirmer que c'est le plus bel âge d'une vie. Chacun pourrait en dire autant et plus de son adolescence, cet âge ingrat, véritable enfer dont on ne sort, selon Malraux, qu'après cinquante ans. Mais Malraux exagérait toujours. Etudiant il y a quelque temps le destin d'un homme d'exception, Eliezer Ben Yehuda, je fus frappé par le fait que sa décision inébranlable de ressusciter l'hébreu fut prise à l'âge de seize ans. Sa vie entière ne sera que la mise en acte de cette décision précoce. Mais à plus ample examen, ne retrouve-t-on pas cette même particularité dans la confession de bien des hommes éminents qui, interrogés sur leur vocation, diront qu'ils l'ont toujours eue, ce toujours renvoyant à ladite adolescence. Mieux enc

La carte forcée de la clinique
Date publication : 26/02/2016
Jean Bergès Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : Le Discours Psychanalytique N° 3, Paris, Clims, Association Freudienne, février1990 Lorsque, sous la plume de Lacan, j'ai lu cette expression « la carte forcée de la clinique », elle a eu un effet d'interprétation qui est encore vif aujourd'hui, et dont je voudrais vous faire partager quelques aspects de dévoilement. Parce que c'est d'abord de cela qu'il s'agit dans la clinique, du côté de l'analyste, il s'agit d'aveuglement. Plus la clinique est évidente, plus le clinicien est brillant, plus est violent l'aveuglement. Et c'est bien pour cela que la problématique du Moi en tant qu'il serait cet objet brillant violemment éclairé par la clinique se pose avec traîtrise, la traîtrise du leurre ; et nous connaissons l'amour que porte à son poli, à son fini, à son nettoyage ceux qui se réclament de l'analyse du Moi et des résistances. Plus le moi serait total, sphérique et semblable à un miroir, plus il nous permettrait

Le "De Magistro" de Saint Augustin
Date publication : 14/10/2015
Jean Périn Ce texte est issu du Bulletin de l'Association freudienne N° 68 de juin 1996, A F I, Paris Ce grand texte attire l'attention de Jacques Lacan et de ses élèves lors du séminaire sur Les Écrits techniques de Freud. Le séminaire rend compte de la difficulté que présente ce texte composé en grande partie sous forme de dialogues, les deux interlocuteurs étant Augustin et son jeune fils Adéodat dont l'intelligence était très grande. Le garçon devait mourir quelque temps après le dialogue. C'est après sa mort que Saint Augustin écrivit le texte. A cet égard, le R. P. Bernaert, chargé de le présenter et de l'expliquer, en a peut-être sous-estimé le caractère dialectique et dramatique. Il est vrai qu'il est plein de tours et de détours. Il serpente. La doctrine du signe y est exprimée en situation. Tous ces méandres nous amènent à la conclusion finale : « Veritatis magister solus est Christus » (Le Christ est seul maître de vérité). Cela nous fait comprendre qu'Augustin, ap

L'INCONSCIENT COMME "SILBENCHEMIE"
PETRAUD-PERIN Annick
Date publication : 30/10/2014
Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : La psychanalyse de l’enfant N° 11 Paris, 1992 La question de la pratique psychanalytique avec des enfants - enfants et adolescents - se pose d'une façon régulière et insistante au psychanalyste. Loupère - l'amère - l’amer - fi-ce ! - la fi - en sont les écritures, drolatiques et sacrilèges, rappelées par Charles Melman, des figures mythiques que nous avons à rencontrer. Le commentaire que fait Sigmund Freud de l'observation, du développement et de la résolution de la phobie de Hans, garçon de cinq ans, s'inscrit dans un souci d'étayer les hypothèses exposées dans les Trois Essais sur la Théorie de la Sexualité. Il retrouve l'obligation de « reconstruire les complexes et désirs inconscients dont le refoulement et la reviviscence produisirent la phobie du petit Hans » selon ses propres termes. Une partie du tourment de la psychanalyse avec les enfants tient dans cette inscription.

De quelle syntaxe le sujet non-lecteur est-il le mémoire ?
FERRON Catherine
Date publication : 03/03/2014
Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : Le Trimestre Psychanalytique N° 2, 1989 Je voudrais rétablir dans mon titre cet article déterminatif, singulier en ce qu’il commande la signification du substantif qui le suit ; cette autre entrée au dictionnaire du mot mémoire évoque les tablettes, les vieux parchemins sur lesquels les signes d’une transmission s’inscrivaient.

Quelques remarques sur les symptômes de l'enfant
LERUDE Martine
Date publication : 23/08/2013
Ce texte est issu de la Revue de l’Association freudienne : Nodal N° 2 Paris, Clims, 1985 Et justement de ce que quelque chose se mette en travers, c’est ça qu’il aperçoit comme symptôme, comme tel symptomatique du Réel. J. Lacan, "La Troisième" Il faut sçavoir si la fièvre est maladie ou symptôme. Car si elle est symptomatique, elle ne pourra estre guérie tandis que la maladie persistera et persévèrera.
Paré, XVIe siècle (cité par Littré) Parmi les symptômes qui conduisent des parents à amener leur enfant en consultation, certains sont effectivement du symptôme, au sens analytique selon les définitions de Freud et de Lacan, et d'autres n'en sont pas. Si l'on exclut de cette approche les symptômes qui − du fait de leur désarrimage symbolique – témoignent d'une organisation psychotique, il n'en reste pas moins que la clinique nous enseigne que toutes les manifestations symptomatiques ne sont pas à prendre pour du symptôme au sens ou celui-ci est la struct