


Dans un bas-relief de l’art grec, on dirait que l’artiste anonyme a voulu évoquer le tourment d’une bacchante face à l’absence de rapport sexuel, fut-il avec un Dieu ancien. Quel lien pouvons-nous établir entre les tourments de la jouissance du fantasme et du symptôme et l’inexistence du rapport sexuel ? S’agirait-il d’un savoir inconscient dont le sujet ne veut rien savoir ?
« Il n’y a pas de rapport sexuel », énoncé qui ponctue l’étourdit (les tours-dits) des dix dernières années de l’enseignement de J. Lacan. L’impossibilité d’inscrire dans la langue un savoir sur le sexe. « Des hommes et des femmes, c’est Réel », a-t-il dit, une autre façon de dire qu’ils ne sont que les effets du renvoi d’un signifiant à l’autre, barrés du sens et de la signification. Alors, comment envisager ce qui fait différence et hiatus entre eux, la jouissance de chacun ?
Que faisons-nous du savoir de lalangue, véhicule de l’inconscient, en prenant en compte cet impossible ? Ouvre-t-il des voies subversives à savoir certains possibles pour que la jouissance soit autre chose que tourment ? Nous essaierons de proposer quelques notes sur ce qui se présente souvent comme indécidable, mais qui pourrait offrir au sujet la possibilité de faire acte de son dire.
***
