


Nous savons que de l’antiquité à nos jours, l’humanité a dû faire face à plusieurs pandémies sous différentes formes. Mais qu’est-ce que cette pandémie actuelle qui, à l’ère de la mondialisation, est devenue planétaire, vient infléchir ou accentuer de la trajectoire du sujet contemporain ?
Pour tenter d’y répondre, nous aurons à examiner une série de questions très diverses : Qu’est-ce que cette pandémie vient dévoiler de notre rapport au discours politique et scientifique, de notre rapport à l'autorité ? Du conflit entre notre individualisme forcené et une sortie de crise nécessairement collective ?
Comment faisons-nous quand la mort jusqu’alors plutôt escamotée, voilée, voire censée être maitrisée, prend le devant de la scène et occupe l’espace public et privé dans un dévoilement brutal du réel ? Quels moyens subjectifs pour y faire face, quel travail de deuil possible ? Comment le sujet contemporain privé de son appui sur le corps et ses jouissances, s’accommode-t-il de cette inflation sans limites du virtuel, de l’image et de la voix qui s’immisce dans toutes les relations et jusqu’y compris dans l’espace analytique ? Quels effets subjectifs entre autres de cette mise en suspens du temps ? A quelle clinique sommes-nous confrontés par ce temps distendu, ce gel de la temporalité et du futur dont se plaignent certains patients ?
Par ailleurs, qu’avons-nous été obligés de créer, d’inventer pour laisser place à quelque chose qui serait davantage du côté de la vie ? Pour ouvrir tout de même un espace pour l’utopie au milieu de cette dystopie qui nous a pris de court ?
Retrouvez les précédents cycle de conférences du cartel franco-brésilien de psychanalyse ici :

