Des nouvelles de l’affront

Il apparaît de plus en plus que les scénaristes de la série ukrainienne en cours ont commis une grossière erreur en cherchant d’emblée à mettre en scène des situations extrêmes au risque de ne pouvoir ensuite exploiter les thèmes implicites sans courir le risque de décourager un spectateur trop tôt saturé et fatigué.

Heureusement il reste l’énigme de la motivation qui a déclenché les personnages et peut éventuellement entretenir un suspense qui, il faut bien le dire, est le premier menacé dans cette guerre. On n’en mesure pas en effet les conséquences pour les populations qui vont passer l’été devant des écrans consacrés aux mêmes plans et aux mêmes histoires au point d’être stone quand il faudra en septembre reprendre le travail. En auront-ils la motivation ? Permettez-moi de poser la question : et si c’était là le but secret de « l’opération spéciale », une guerre psychologique inédite, parvenir à dégouter chacun d’avoir l’envie de sortir de chez soi, le monde occidental par lui-même paralysé ? C’est le fin du fin.

Il faut dire qu’on a vu dans les magazines les photos de la petite Ras-le- Poutine, une gentille petite toute fraiche encore, gymnaste de surcroit, comme l’était Eva Braun il y a quelque temps. En bref ce qu’on lui veut à cette charmante ne tient pas dans la tête mais dans le… on ne sait pas parce qu’il n’y a pas de plan prévu pour ça dans le scénario ; voilà bien l’énigme qui ressort. De quoi finir cette série par des jeux, genre olympiques, avec dans les tribunes des foules qui pourront se taper dessus ou s’égorger mais sans détruire les villes.

Dans ce contexte difficile une bonne nouvelle pourtant. Ayant découvert un cas de Covid dans son pays le leader de la Corée du Nord a tiré un missile balistique. Bravo, et espérons qu’il aura visé juste.