Jvouldimoi

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Si le libéralisme signifie la disponibilité laissée à chacun de réaliser ses goûts, serait-ce ceux de la mode, le “féminisme” en retranche l’instrument phallique et l’écologie encourage ce découpage au nom d’un bien-être qui serait universel. Elle dit : si tu veux vivre, renonce à cet instrument qui est aussi celui de la mort, opte pour la détumescence (elle dit : décroissance, c’est encore plus explicite).
“Féminisme” et écologie ont bien raison. L’option phallique dont notre culture a fait son référent depuis Rome, que la théologie a reprise en l’éternisant par une castration symbolique, perpétue la rivalité entre générations, sexes, classes sociales, etc. et fait d’une course individuelle ou collective à l’appropriation de cet instrument – fictif de surcroît, c’est-à-dire le résultat d’une fiction – le but de l’existence.
Je me souviens de la difficulté de notre propre groupe à passer de l’étude du N.B. à 4 au N.B. à 3 ronds, autrement dit à évoquer la possibilité pour chacun de réaliser son fantasme sans qu’il soit criminel.
L’inconvénient toutefois du “féminisme” et de l’écologie est évidemment d’imposer un réel nettoyé du sexe – au profit de l’amour, des femmes par les femmes dans un cas, des arbres par tous dans l’autre) au bénéfice de l’entretien d’organismes réduits aux besoins, miam miam, avec en plus l’amour pour ceux de l’esprit.
Résurgence d’une sagesse maternelle dont l’enfant, pour se verticaliser a souvent eu tant de mal à s’affranchir.
Charles Melman
P.S. Je mets des guillemets à “féminisme” puisque le projet n’est pas celui de l’accomplissement dans un couple mais celui de la réalisation d’un ensemble supposé aussi homogène que celui des hommes alors que l’on sait que celui-ci est fondamentalement hétérogène même s’il est tenté par l’homogénéité.