La bonne nouvelle

La bonne nouvelle
Il paraît qu’on assiste à un renouveau du sentiment religieux et que l’augmentation soudaine de la vente des tests de grossesse laisse présager un baby-boom dans neuf mois. L’Église n’avait pas prévu qu’il suffisait que les lieux de culte soient fermés pour les rendre désirables et que la présence abusive de la mort peut donner du prix à la vie.
Voici donc qu’on se remet à désirer ce qui vous est soustrait, à moins qu’il ne s’agisse de le réclamer à une autorité jugée irresponsable de ne pouvoir satisfaire.
À moins aussi que la déception provoquée par la science, le débat criard entre ses représentants et l’angoisse qu’il suscite ne favorisent le retour des valeurs de… papa.
La létalité capricieuse du virus, ses expressions polymorphes, une capacité à déjouer les défenses immunitaires, par défaut, par insuffisance ou par excès, réduisant chacun à ne plus être que un dans un ensemble, sans particularité, comptable, et rien de plus. Bon à compter parmi les défunts, ou ceux qui restent.
Le comportement filial dont il est fait état plus haut témoignerait donc d’un retour du sujet et de son vœu, être reconnu par le père et bénéficiaire de son autorité. Tout et pas tout restant à refaire, c’est bien la peine.