Madame, Monsieur,
Lecteur régulier des textes et articles publiés sur votre site, dont j\’apprécie souvent les contenus, je me permets aujourd\’hui, suite à la publication du billet \”Juge et parti, un indice pour la subjectivité?, de vous transmettre , à l\’intention première de JM Forget, et de ceux qu\’intéressent plus particulièrement la réflexion sur le rapport droit/psychanalyse, les deux documents ci-joints. Y sont déployés les éléments pour une discussion critique du propos soutenu par M Forget .
Mais je crains qu\’en l\’état de la doxa en la matière, cette discussion – sur la prise en compte ou non de la fonction symbolique du juge des enfants comme garant de l\’identité -, refusée par la plupart des cliniciens se référant à la psychanalyse dans cette sphère de la Justice des mineurs (où j\’exerce mon propre office d\’interprète, dans une fonction d\’éducateur, depuis 1983), ne puisse ici s\’engager. Derrière cette discussion s\’engagent pourant des enjeux qui devraient intéresser les analystes, par exemple celui, hautement symbolique, du statut juridique de la psychanalyse (Lacan).
Je me pose depuis longtemps la question de savoir pourquoi des analystes lacaniens, s\’ils ont vraiment conquis de considérer le langage, sa structure, comme constitutifs du sujet de la parole, n\’arrivent à en tirer toutes conséquences dans leur abord du \”social\”, et pour investir la Question juridique. Mais investir la fonction du juge non pas du côté de ce psycho-juridisme qui irradiedepuis des lustres la justice des mineurs (c\’est ce psychojuridisme – impliquant subjectivisme et manipulation sauvage du transfert – que vient malheureusement entretenir et conforter à mon sens le billet de JM Forget), mais bien davantage du côté du propre efficace symbolique (clinique) de cette fonction comme telle, et ce en regard donc de la sructure, celle (oedipienne) de la constitution langagière, institutionnelle, du sujet de la parole. .
Mais voilà aussi qui supposerait que cesse d\’être refusé, mis sous le boisseau, voire tronqué, l\’apport de Legendre en la matière.
Que signale ce refus?
Sera-t-il surmonté?
Cordialement,
Daniel Pendanx