Réponse à l’invitation de dire suite aux journées de travail sur « Le Désir de Lacan »
2022

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PORET Elisabeth
Journées d'études

Réponse à l’invitation de dire suite aux journées de travail sur « Le Désir de Lacan »

Chers collègues,

En effet, j’ai apprécié votre façon d’aborder le désir de Lacan en partant de votre expérience.

A mon sens le « Désir de Lacan », c’est de ne pas lâcher sur son désir inconscient, de ne pas s’abandonner en tant que sujet, et, en tant que psychanalyste, je suis sur le même registre. Mais quand le désir est de mourir… ? Et c’est là qu’intervient le dire de Lacan sur la mort : Croire que nous allons mourir nous soutient, est-ce que nous pourrions supporter la vie que nous avons, si ça n’avait pas de fin ?

Quand je propose mon enseignement d’introduction à la psychanalyse, je reprends des écrits élaborés par 2 collègues (elles sont au courant) et je les commente avec des exemples cliniques que je rencontre dans ma pratique. Ainsi mes cours ne sont  jamais les mêmes et pourtant les écrits que j’envoie aux participants sont identiques. Quand ils les lisent ils ont pourtant un souvenir de la séquence de travail toujours différent. La chance que nous avons c’est que ce sont des petits groupes et donc le dialogue est plus facile.

On ne peut pas enseigner, que par des témoignages, mais y mettre un peu de soi est à mon sens essentiel. Si quelqu’un énonce un écrit bien lissé, j’ai tendance à m’endormir. J’entends mais de loin…Pas vous ? Celui qui parle s’adresse aux murs ?…

 Ce n’est pas toujours facile de prendre la parole lors des journées de travail car l’émotion, surtout ces temps-ci pour moi, me submerge facilement. C’est très énervant et gênant, je m’en excuse.

Depuis le temps que je travaille en tant que psychanalyste peut être ai-je quelques éléments à transmettre dans le cadre de l’ALI, j’y réfléchis…

Elisabeth Poret