L’Association Lacanienne Internationale peut être fière d’avoir su lever une génération de grands travailleurs. Peut-être est-ce l’une des raisons de son appellation dite d’« utilité publique ». Et à propos de travail il ne me sera guère difficile d’évoquer Madame Sainte Fare Garnot. Pour elle et pour nous.
Pour elle, Denise, l’étonnante infatigable.
Pour nous bénéficiaires depuis si longtemps, et pour le présent, et pour l’avenir, de l’immense tâche de transmission accomplie en tant d’années.
Comment , en se tenant à l’ombre des maîtres, à l’ombre de ceux qui parlent au monde, comment à t’elle pu devenir ce pilier central, essentiel à notre association ?
Pas de travail sans la parole mais pas non plus sans l’écrit et ce que nous lègue Denise est maintenant destiné à nous nourrir, nous en tant que personnes, nous en tant qu’élèves de Charles Melman.
Denise enfin et aussi : la grande dame.
Le tutoiement qu’elle a souhaité, lors de nos rencontres, aura eu plus affaire avec cette affection qu’elle nous a si vite donné qu’avec ce qui aurait pu n’être qu’une simple camaraderie.
Souvenirs heureux de ce commerce avec elle et son mari. Humour, gaieté, plaisir de parler en tout abandon et en toute confiance. Souvenir de sa noblesse chaleureuse.
Adieu Madame
Adieu très chère Denise
Christian Rey
ALI EPEP