À l’initiative de Stop DSM des soignants intervenant dans le champ de l’autisme ainsi que des représentants de familles, se sont réunis le 17 mai 2016. Il y avait une cinquantaine de participants : psychiatres, psychologues, thérapeutes, représentants de secteurs infanto-juvéniles, universitaires, délégués de la CIPPA, membres d’associations, avec en particulier Mme Battut pour l’Association de parents « La main à l’oreille » (voir l’appel des 111). L’ALI était représentée par Jean-Jacques Tyszler, Louis Sciara, Geneviève Nusinovici, l’EPHEP par Anne Videau.
Le Collectif Autisme Pluriel présente son manifeste : Manifeste du CAP. Il est destiné à tous ceux qui seraient susceptibles de rejoindre ou soutenir le CAP, il n’est pas destiné à être signé, pour soutenir son action vous pouvez vous inscrire sur le mailing à l’adresse : collectifautismespluriels@gmail.com
La prochaine réunion du CAP aura lieu mardi 5 juillet à 21 heures à l’Hôpital de jour Gombault Darnaud, 24 rue Bayen, Paris 17°.
De nombreux témoignages ont fait état de véritables offensives contre les centres de soin, les praticiens et les Associations de parents qui n’adhérent pas au modèle que veut imposer la HAS :
Il a été souligné que les études faites en Angleterre et en Belgique échouent à montrer une supériorité de la méthode proclamée scientifique et que le problème était maintenant essentiellement politique au niveau des ministères et de l’Assemblée Nationale.
Il a été décidé de créer le Collectif Autismes Pluriels (CAP) pour coordonner les actions des différents groupes et des associations de parents, et saisir la HAS pour obtenir de nouvelles recommandations sur l’autisme qui soient actualisées et plus nuancées. Sont envisagés des colloques, des dossiers de presse, des débats publics contradictoires.
Bonne nouvelle : deux jours plus tard, dans sa conclusion de la Conférence Nationale du Handicap, à l’Elysée, le Président de la République disait, en annonçant le Quatrième Plan Autisme : « à la différence du précédent, ce plan sera celui du rassemblement et de l’apaisement. Le temps n’est plus des querelles d’écoles et tous doivent travailler sans exclusive, en laissant la possibilité de choix des soins aux familles parmi les différentes approches ».
Sages intentions qui restent à mettre en oeuvre auprès de gens très motivés à s’y opposer.
On assiste actuellement à une mobilisation sans précédent des fédérations de psychiatres, d’associations, de chefs de service, de représentants de parents, qui font entendre leur désaccord en adressant de nombreux courriers conjointement au Président Hollande (ce qui semble avoir eu du poids) et à la presse médicale et d’information générale :
Communiqué de presse de la F.F.P., du C.N.U. de pédo-psychiatrie et du C.N.Q.S.P. du 12 mai 2016
Alerte en pédopsychiatrie.Quels moyens restera-t-il après 2016 pour les enfants sans soutien ?
Éditorial de la revue, Neuropsychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent
Lire aussi => Autisme, mensonge et politique par Moïse Assouline
Jusqu’au 25 juillet les associations de patients et d’usagers reconnues nationalement ont la possibilité de demander une révision des recommandations de la HAS : Demandes d’inscription au programme de travail de la HAS à l’initiative des associations de patients et d’usagers
Le RAAHP a d’envoyé un appel au Président Hollande pour le respect du pluralisme et de la liberté de choix de toutes les familles. Il nous a semblé important de porter cet appel à votre connaissance. Appel du RAAHP au Président Hollande
Vous pouvez lire la dernière newsletter consacrée à l’autisme et y trouver l’enregistrement du deuxième Débat public « Psychiatrie » qui s’est tenu le 8 avril 2016 sur le thème : Qu’appelle-t-on une preuve en psychiatrie ?