Modalité de l’interprétation dans une cure psychanalytique.
08 octobre 2024

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Christiane LACÔTE-DESTRIBATS
Le Grand Séminaire

Avant propos

 

Dans une cure psychanalytique, l’interprétation vient affirmer un désir au moment où il se dégage d’une jouissance. Est-elle l’opération du psychanalyste ou celle de son analysant, à un moment où affleure dans une suite de signifiants l’effet réel d’un déplacement subjectif ?

Il semble que le psychanalyste ait à offrir à son patient, par son silence, par sa présence, par les scansions de son absence, par son regard et parfois par ses déplacements et ses gestes, par ses paroles, le champ transférentiel favorable à ce que l’interprétation puisse être dite par le sujet en analyse.

Le psychanalyste indique, parfois explique, comme Freud le faisait dans ses « constructions ». Mais pour que les paroles se transforment en dire, pour que leur poésie inconsciente s’inscrive réellement, il y faut la trace de l’objet qui les lestait.

Freud proposait une interprétation et l’avenir de celle-ci était suspendu à un acquiescement. A la suite de l’enseignement de Lacan, l’accent s’est déplacé et d’autres questions se posent.

Une scansion sur la parole d’un analysant suffit-elle à l’inscrire comme trouvaille, surgie de l’inconscient ? La dissymétrie des places entre psychanalyste et analysant suffit-elle à une position de l’altérité qui fonderait l’efficacité symbolique du signifiant ? Qu’en est-il enfin du poids de la présence de l’analyste quand il ponctue silencieusement le hors-sens d’une parole pour que de nouveaux sens interprètent le désir ?

                                                                                                               Ch. L.D.

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Modalité de l’interprétation dans une cure psychanalytique.

 

L’interprétation est ce qui marque certains tournants dans une cure. J’ai souvent pensé qu’elle était le fait de l’analysant sur le divan, ou plus justement qu’elle était l’acte de cet analysant, prenant en compte le participe présent que lui avait affecté Lacan. Si nous, analystes par notre présence, notre parole ou nos silences provoquons chez nos patients une parole et parfois une parole aux antipodes de ce nous croyions dire, c’est cet espacement qui nous guide.

 

Tout de suite, donc, c’est quelque chose comme un nouvel espace, pas encore un intervalle fermé, mais comme une possibilité d’autre chose qui surgit.

 

Sans cet espacement, qui distend l’imaginaire, mais qui est aussi une certaine qualité de temps, l’interprétation serait plate et sans doute inopérante.

 

Aujourd’hui on met en cause, une fois de plus, l’efficacité symbolique – je reprends ce terme de Levi-Strauss – de l’interprétation. C’est sans doute, pour une part, notre responsabilité, car les psychanalystes ont usé et abusé des jeux de mots  du style « tuyau de poêle » avec une superficialité jouisseuse et arrogante. Certes les comptines, si peu innocentes d’ailleurs, touchent parfois leur cible au milieu de leurs mélodies, et « les souris vertes » qui vont et viennent jusqu’à « un escargot tout chaud » vont chercher le trouble sexuel jusque dans sa fausse ignorance. Car dès que l’on touche par les mots quelque lieu de jouissance, il y a des effets. Mais lesquels ?

 

En tout cas, ces effets ne conduisent pas à ce que l’on peut attendre d’une cure, c’est à dire un déplacement subjectif, même minime, mais suffisant pour déplacer le sens d’un symptôme.

 

Pour cela, il me semble qu’il faut une « suite » d’interventions. Ou plutôt, il faut que plusieurs interventions puissent se constituer en « suite ». Sinon, au mieux, on fait de la suggestion avec les mots, au pire, on fait de l’interprétation sauvage à hauts risques…Les enfants de psychanalystes en témoignent.

 

C’est ainsi que, dans un contexte où la parole est dévaluée, en particulier dans son rapport possible à une vérité, les mots d’une interprétation sont moqués, au profit d’autres techniques qui toutes tentent de faire converger le ressenti avec une vérité. Techniques et exercices du corps, méditations diverses, hypnose, détente, etc. Non qu’il ne faille pas « se détendre », comme on dit, mais vers quoi ? C’est sans doute une proposition contradictoire, puisqu’on ne « tend » plus vers un but en ce cas.

 

L’interprétation qui se dit par les mots, l’accent mis sur un lapsus, sur une équivoque signifiante, sont tenus aujourd’hui pour des techniques désuètes, inopérantes, insuffisantes puisqu’elles ne semblent pas prendre en compte ni le corps ni le plus obscur des affects. D’autre part, l’accent mis sur les mots semble dépourvu de cette relation empathique tellement prisée actuellement. Cependant autre chose est cette empathie et une certaine qualité d’accueil qui est nécessaire. Cet accueil en effet c’est simplement la situation liminaire d’une altérité. Nous risquons parfois de la basculer en connivence.

Nous sommes en effet sur le seuil et cette image devrait nous empêcher de faire intrusion.

Toutes ces critiques sur l’interprétation dans une cure viennent souvent par l’ignorance – ou le déni – de ce que notre corps est tissé de langage même s’il a son autonomie physicochimique. S’il est tissé de langage, cet animal humain, cela ne veut pas dire que le langage en soit le maître. La complexité de la psychosomatique ne se résout pas en termes de maîtrise, et les chaînons intermédiaires nous manquent, bien plus que dans le domaine des symptômes hystériques.

 

Que dire de l’interprétation ?

Je disais dans cette introduction qu’elle n’était pas nécessairement le fait du psychanalyste, mais bien plus sûrement l’acte du psychanalysant. L’acte psychanalytique, titre du séminaire mis à l’étude cette année, me semble de plus en plus être celui du psychanalysant. Souvent, il ne s’agit plus d’un acquiescement à une parole du psychanalyste, comme le disait Freud, mais d’une invention faite à partir d’une scansion par exemple.

En effet, l’interprétation, dans son rapport à une possible vérité, n’est pas une révélation. Ce n’est ni une épiphanie, ni une aléthéia, un dévoilement. C’est plutôt un forage. Un évidement plutôt qu’une évidence.

Je dois dire que cela me semble redoutablement lacanien, cet évidement.

Une interprétation juste, c’est-à-dire ce que je peux formuler après une suite d’interventions, de ponctuations, et même de quelques phrases de mon analyste, peut m’avoir laissée dans une sorte de dénuement, même si sa justesse s’inscrit comme un événement subjectif.

Développons un peu cela.

 

Il faut du temps, quels que soient les circuits de mots, de présence et d’absence, de mouvements, d’échanges de regards et de poignées de main, pour qu’une interprétation puisse s’inscrire et se résoudre donc en une série. Ce temps est multiple et sa multiplicité se résume dans un après-coup. Mais la justesse de ce que je trouve, en analyse ou en contrôle, ne permet aucune exaltation, m’a-t-il semblé par expérience. Cette justesse clinique, admirable souvent chez Lacan, ne produit aucune exaltation. Elle n’est pas sidérante comme on a pu le dire : elle descelle au contraire la sidération et remet en mouvement ce qui était immobilisé. Elle n’était pas non plus exaltante comme une révélation pourrait le faire : nous ne sommes pas Saül devenant Paul, sur le chemin de Damas. Il me semble que ce que l’on éprouve à la justesse d’une interprétation serait plutôt de l’ordre d’une déception : ce n’est que cela, cette circonstance avec ce peu de mots qui a été si déterminant dans ma vie ?

Et pourtant, quelle fécondité nouvelle, peut-être, à partir de cette déception puisque le temps s’y remet en marche!

Il me semble que ce que Lacan pouvait avoir d’effrayant, et sans doute était-ce le cas pour Freud, ce n’était pas leur personne avec leurs affects, leurs humeurs …etc., mais leur manière sans concessions de nous faire toucher cet évidement déceptif : « ce n’est que cela qui a déterminé le cours de ma vie… »

 

Cet évidement est un moment qui marque la fin d’une certaine modalité selon laquelle se font les interventions du psychanalyste. Car, comme je le disais, le moment de l’interprétation, un peu comme le célèbre moment de conclure, vient à la suite d’interventions et de silences divers dont il faut explorer les modalités.

Je ne sais si ce que j’entends ici par modalités concerne l’analysant ou l’analyste.

 

Commençons par ce qui concerne l’analyste.

Quelles sont les conditions pour que l’analyste puisse permettre à son patient de conclure quelque chose qui déplace un peu ses habitudes mentales ? Car il s’agit de mettre en œuvre une métaphorisation qui ne soit pas de surface, mais qui manifeste l’hétérogénéité du symbolique, de l’imaginaire et du réel. Et puisqu’ici je construis une sorte de « défense et illustration » du processus métaphorique, à quelles conditions ce processus est-il rendu possible par l’analyste ?

Il y faut sans doute tenir le texte du patient selon un certain suspens, le tenir comme possible, à la manière d’un optatif grec ou d’un subjonctif ou d’un conditionnel dont le fond resterait inconnu. Une sorte de poésie à « l’état gazeux… », instable.

C’est d’ailleurs le ressort, me semble t-il, de l’analyse de contrôle. Lacan ne s’occupait pas des états d’âme de l’analyste quand celui-ci le consultait, mais demandait à propos de son patient : « qu’est-ce qu’il dit ? » Avec l’accent qu’il avait mis sur le verbe dire, ce qui était distinct du « parler ». Et ce texte, mis alors au discours indirect, et tout entier suspendu par la demande faite au contrôleur, en attente conditionnelle si l’on peut dire cela, en attente de son impact symbolique,  était détaché d’une complicité possible, c’est-à-dire d’une jouissance imaginaire partagée au sein d’une cure. Le déplacement du contrôle permet cela, mais à condition que cela porte sur le seul texte du patient.

 

Ceci fait que notre concours à une interprétation, un concours qui met le texte dit par le patient dans une sorte de suspens, et qui lui permet de la formuler, n’est pas un commentaire. Pourtant, il y a de sublimes commentaires.

 

En voici un, tiré du livre Les limites de l’interprétation  de Umberto Eco Grasset 1992.

« Prenons par exemple des premiers vers du Cimetière marin  de Valéry :

Ce toit tranquille, où marchent les colombes,

Entre les pins palpite, entre les tombes ;

Midi le juste y compose de feux

La mer, la mer, toujours recommencée !

 

Valéry introduit dans le premier vers un énoncé qui pourrait être entendu littéralement, étant donné qu’il n’y a aucune anomalie sémantique dans la description d’un toit sur lequel marchent des colombes. Le deuxième vers dit que ce toit palpite, mais l’expression pourrait suggérer uniquement (et métaphoriquement, cette fois) que le mouvement des oiseaux provoque l’impression d’un mouvement du toit. C’est seulement au quatrième vers, quand le poète affirme se trouver face à la mer, que le premier vers devient métaphorique : le toit tranquille est la mer et les colombes sont les voiles des bateaux. Cela dit, il est clair que, jusqu’à la mention de la mer, il n’y a pas encore de métaphore. Le contexte, en introduisant subitement la mer, établit anaphoriquement une similitude implicite et induit le lecteur à relire l’énoncé précédent afin qu’il apparaisse métaphorique. » P.154.

 

La métaphore prend son temps, donc, et même une pluralité de temps. Dans le texte d’Umberto Eco, aussi lumineux que le poème de Valéry, on voit la nécessité de la relecture. Et l’interprétation est une lecture, certes, et, sans doute plus exactement, une relecture. C’est après coup que le toit tranquille devient la mer, et après de successives évocations. Une métaphore est complexe, elle se prépare, elle n’est pas toujours cette « explosante fixe » dont parle André Breton, elle est le mouvement temporel du sens, avec ce que le temps impose d’hétérogénéité.

 

Ceci est une première approche d’une interprétation littéraire. Proche d’un commentaire qui se fonde sur des similitudes et qui nous fit nous écrier : ce toit, c’est la mer. En termes d’identité donc. Penser en termes d’identité est insuffisant d’ailleurs, nous ne le savons que trop aujourd’hui. Cela est compensé dans ces textes par le temps rétroactif qui pose l’hétérogénéité au cœur du temps.

 

Cependant, si nous suivons la clinique induite par Freud et Lacan, l’équivoque dans la parole,  le mot d’esprit ou les rébus du rêve, ou encore les troublantes homophonies, font exploser les mots en signifiants qui se composent autrement que dans leur suite et leur orthographe. Cela rompt la linéarité de la suite vocale et introduit à une pluralité de sens qui fait l’épaisseur de l’étoffe langagière.

 

Le commentaire d’Umberto Eco n’est pas ici ce que nous appelons dans notre domaine une interprétation, même s’il en trace la nécessité d’un temps complexe de la relecture.

 

Ce qui peut nous faire apercevoir la différence entre commentaire et interprétation, c’est ce que je me suis entendu dire à propos d’une petite fille anorexique dont me parlait sa mère. Celle-ci, très inquiète des transformations physiques de sa fille (de 9 à 10 ans), l’entend lui rétorquer, impérieuse : « Pas de commentaires ! » Je dis alors à cette mère de transmettre à sa fille que cette injonction était rigoureusement juste. Pas de commentaire en effet qui puisse attraper la radicalité existentielle de l’anorexie. Ce fut transmis. Et cela fut un bon tournant.

 

Mais ce qui m’intéresse dans ce type de circonstances c’est la force du changement de discours entre commentaire – descriptif, le plus souvent- et interprétation. L’interprétation ne décrit pas. Elle fore un autre espace et un autre temps. L’étonnant dans cette aventure c’est que cette interprétation : « c’est tout à fait juste d’imposer le silence aux commentaires » transmise et adressée à la petite fille était aussi une interprétation pour moi-même, au sens où il y avait une certaine urgence à marquer le lieu, radical, indiqué par la supplication de la petite fille.

 

En effet, si l’on veut que la parole, et en elle la métaphore, aient un effet symbolique, il est nécessaire d’y apercevoir que toute suite de mots ou de fragments de mot n’est pas descriptive mais ne trouve son ou ses sens que selon le mode conditionnel de l’interprétation. Parler, c’est interpréter. L’interprétation, dans son incertitude interrogative plus ou moins masquée,  ou bien encore subjonctive, optative, conditionnelle, est seulement l’étoffe même de la parole mise au jour. Il n’y a pas d’ontologie de la parole, pour la psychanalyse du moins.

 

C’est dans une traversée proche que Gérard Pommier situe la métaphore poétique dans son livre La poésie brûle. (Poésie d’enfance. P. 160)

« Le « Si » est une clef de chant poétique, qui évite les analogies gratuites. Chaque « comme » sonne sur le fond d’un « Si » irrésolu, qui pousse le poème au-delà de ses propres images. La vie au conditionnel libère, grâce à ce « si » implicite, moins fatigant que le « comme ». Et puis  surtout, il parle d’un néant originaire. »

 

Ce qui m’intéresse, même si je ne m’accorde pas sur un néant originaire, ni sur tout ce qu’on déclare originaire, c’est ce qui va pousser le poème au-delà de ses propres images. C’est aussi ce que nous essayons de faire lorsque nous « lisons » le texte d’un patient, ce suspens dans les possibles d’un conditionnel « irrésolu ». Irrésolu jusqu’à ce que cela soit lu. L’image choisie pour l’annonce de ce séminaire, de Varvara Stepanova montre deux personnes en train de lire, avec toutes les failles de leur représentation corporelle, qui montrent les failles que fait toute lecture dans le langage. L’interprétation ouvre les écarts de toute métaphore qui va au-delà du « comme » par une modalité qui introduit à une pluralité de temps.

 

« Pas de commentaires ! » disait la petite fille.

 

Nous le saisissons, ce n’est pas à restreindre selon un mode de rejet, du style de « laisse-moi tranquille ! ».

 

C’est une supplique exacte pour que l’on quitte une position du langage – les fameux éléments de langage identitaires si communs aujourd’hui et qui ne conduisent qu’à des descriptions impératives – pour trouver, et c’est précis dans l’anorexie, le point de douleur d’exister qui fait que les mots vacillent tant que l’on ne les a pas lus.

 

Il reste une question difficile.

 

Freud puis Lacan ont associé le processus du refoulement à celui de la métaphore. Plus exactement, Lacan a interprété le processus du refoulement à celui de la métaphore. Le refoulement, c’est ce qui empêche de lire mais qui laisse tout de même quelques indices pour lire Autrement comme le disait Lacan avec un A majuscule. Mais la question de la métaphore et de ce qu’elle exige d’interprétation, excède le domaine du refoulement névrotique, me semble-t-il. Possible, impossible, ou épisodique, elle doit nous conduire à la relever avec parfois circonspection mais à l’apprécier et à la considérer. C’est ce que faisait Lacan dans les textes d’Aimée, relevant, avec Eluard, parmi les scories, quelques trouvailles poétiques.

 

Ce que marquait Lacan, quand il interprétait le refoulement comme métaphore, c’était un processus de substitution. On connait l’exemple de la gerbe ni avare ni haineuse et qui est substituée à la sexualité féconde de Booz endormi. Un mot pour un autre, et pas seulement : tout une suite de substitutions qui, reconnues, vont dire la vérité d’un sujet. Mais dans le cas d’Aimée, par exemple, ou dans certaines pages de Nadja relevées par Breton, les images poétiques n’atteignent pas la résolution induite par leur circuit.

 

Dans les textes d’Aimée relevés par Lacan, il y a souvent un torrent : « Au bord du torrent j’affloue le bois mort et je suis plein de rires quand glissent mes périssoires où est assise toute une fournée de hannetons ou de scarabées qui vont bêtement à la mort. » P.184 J.Lacan. De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Cruauté du jeu enfantin avec les insectes, mais surtout, assonances autour de la mort où les mots sont comme des périssoires. Ils vont bêtement à la mort, sinon ils sont repris dans une interprétation paranoïaque.

 

Car il n’est pas anodin que Lacan, en citant Victor Hugo, ait choisi l’évocation d’une gerbe ni avare ni haineuse. La haine infiltrée dans les ébauches de métaphores dans les textes d’Aimée par exemple est comme un torrent qui ne livre qu’un unique sens, celui d’une persécution tapie sous des apparences. L’interprétation y est fixe. Est-elle l’origine de tout mouvement d’interprétation ? Il ne semble pas, étant donné ce caractère d’immobilité et de fixité.

 

Freud écrivait à Ferenczi en 1910 : « J’ai réussi là où le paranoïaque échoue. » Il y a là une question vive sur la nature d’une interprétation qui révèlerait ce qui serait caché et, surtout, hostile et immobile. La psychanalyse ne révèle pas ce qui est caché, et le refoulement, conçu comme processus de substitution métaphorique ne se fonde pas sur un démon obscur, il est seulement la marque que le sens des mots ne renvoie pas à un objet mais à une vérité mi-dite.

 

Ce mi-dire est le contraire d’un torrent, il ouvre à la complexité signifiante.