L’Objet petit a et le phallus – ou: Combien des formes a l’objet partiel chez Lacan?
17 juillet 2022

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LAQUIEZE-WANIEK Eva
Textes

L’Objet petit a et le phallus – ou: Combien des formes a l’objet partiel chez Lacan?[1]

Eva Laquièze-Waniek

 

Dans l’article «La signification du phallus» en 1958 Lacan s’en est pris radicalement à une confusion entre l’objet partiel et le phallus, parce que selon lui «[…] le phallus n’est pas […] comme tel un objet (partiel, interne, bon, mauvais etc…) […]»,[2] pas plus qu’un organe (ni pénis, ni clitoris), mais plutôt un signifiant du refoulement de la scène primitive, qui provoque inconsciemment une identification de l’enfant. En conséquence il faut comprendre le phallus en relation avec la sexuation et le désir du sujet, ce qui lui donne une fonction intersubjective.

En même temps, dans la perspective intrasubjective, le phallus joue un rôle de défense, grâce à la quelle le manque de l’autre (et celui du sujet lui même) peut annuler. Selon Lacan cette fonction illusionaire peut nous être dévoilée par les mystères antiques.[3]

Dans la conception traditionnelle pré-lacanienne la notion d’objet partiel pouvait être identifiée aussi bien au sein, aux fèces et au phallus, à partir desquelles la séparation du petit enfant de sa mère était pensée. En raison de l’imprécision de cette notion, qui ne fait pas la différence entre objet partiel, objet du désir et objet de la demande, Lacan parle en 1958 de l’objet partiel comme d’une « notion approximative », qui avait été introduite par Karl Abraham d’une façon malheureuse, sans être jamais critiquée depuis.[4]

Cinq ans plus tard dans le Séminaire X sur l’Angoisse (1962-1963) Lacan lui-même commence à développer une critique de la conception d’objet partiel, en proposant une interprétation structurelle de cet objet, qu’il désigne par la suite sous le terme « d’objet petit a ». Pour ce faire il complète la série d’objet petit a en y incluant l’œil/le regard et la voix. En outre il fait part de son doute sur l’existence d’un objet partiel génital.[5]

On peut se demander donc avec un certain étonnement, si Lacan en reste à cette différence entre l’objet partiel et le phallus formulée en 1958, alors que dans la dernière grande partie du Séminaire X, il ouvre la séance du 22 Mai 1963, en parlant de cinq étages objectaux de même valeur. Ceci permet – à première vue – de se demander, si le phallus devient maintenant une forme de l’objet petit a :

« Grossièrement, pour permettre une orientation sommaire à quelqu’un qui, par hasard, arriverait au milieu de ce discours, je dirais, qu’à compléter, comme je vous l’ai annoncé, ce qu’on pourrait dire être la gamme des relations d’objet, à voir dans le schéma qui se développe cette année autour de l’expérience de l’angoisse, il pourrait avoir cru que nous étions nécessités à ajouter à l’objet oral, à l’objet anal, à l’objet phallique, précisément en tant que chacun est générateur et corrélatif d’un type d’angoisse, deux autres étages de l’objet, portant donc à cinq ces étages objectaux dans la mesure où ils nous permettent cette année de nous repérer.»[6]

Ce passage – qui peut être déconcertant, quand on le compare avec la définition du phallus de Lacan en 1958 – pose la question de savoir si, – selon Lacan – le phallus doit être interprété comme une forme de l’objet a. Cette question a probablement été aussi thématisée par Jacques-Alain Miller, dans la mesure où il a rajouté dans son édition du Séminaire X pour le dernier grand chapitre le titre : « Les cinq formes d’objet a ».[7] Mais cette interprétation de Miller – parce que dans le manuscrit de Lacan il n’y a pas une telle notation[8] – me parait faite trop rapidement, simplificatrice et finalement non adéquate. C’est ce que j’aimerais expliquer dans ma contribution.

Contre cette interprétation milite déjà la remarque suivante de Lacan dans la même séance, où il met en garde contre une telle généralisation, parce qu’elle pourrait suggérer une uniformisation des relations inégales du pré/sujet avec ses objets correspondants, ce qui induirait une interprétation « absurde[9] » :

« Naturellement, je vous l’ai dit, mon premier mot a été grossièrement, sommairement, ai-je également répété, dans la phrase suivante. Ce serait tout à fait absurde de croire que c’est ainsi, sinon d’une façon grossièrement ésotérique et obscurcissante, ce dont il s’agit. »[10]

Et Lacan explique, que :

« Il s’agit, à tous les niveaux, de repérer quelle est la fonction du désir et aucun d’entre eux ne peut se séparer des répercussions qu’il a sur tous les autres, et d’une solidarité plus intime, celle qui s’exprime dans la fondation du sujet dans l’Autre par la voie du signifiant ; avec l’achèvement de cette fonction de repérage dans l’avènement d’un reste autour de quoi tourne le drame du désir[11] […]. »

À partir de cette précision importante j’aimerais avancer plusieurs arguments, qui rendent visible le fait, que Lacan suppose, que le pré/sujet serait constitué par cinq étages en relation avec l’angoisse et le désir : oral, scopique, phallique, anal et vocal. Mais en même temps il maintient une différenciation entre les diverses fonctions du phallus comme signifiant et l’objet petit a, qui est produit dans le processus de la « séparation »[12] fondamentale du pré/sujet d’avec le premier autre :

Par là le phallus donne – dans la continuité de l’idéalisation projective d’autre i(a) – aux objets du désir leur signification, tandis que le pre/sujet doit auparavant s’approprier l’objet petit a du premier autre par coupe, pour être capable de transférer cet objet aux autres,[13] ce qui cause son désir.[14] Pour cela il faut rappeler que la qualité de l’objet petit a – différent en ce sens du phallus – ne consiste pas à être un signifiant[15] ni une image spéculaire[16], mais plutôt un reste,[17] qui empêche que le sujet ne devienne entier.

Lacan: «[…] dans la fonction que – à propos du (а) – j’ai déjà articulée d’un nom, que j’ai appelée celle du « reste. » C’est quelque chose qui survit à l’épreuve de la division du champ de l’Autre par la présence du sujet, de quelque chose qui est ce qui, dans tel passage biblique, est formellement métaphorisé dans l’image de la souche, du tronc coupé, d’où le nouveau tronc ressurgit, dans cette fonction, vivante dans le nom du second fils d’Isaïe […] [Shéar-yashouv]: « Un reste reviendra[18] ».

Mais à coté de ces différences entre l’objet petit a et le phallus il faut aussi envisager les points communs entre les deux concepts, qui consistent à affecter le sujet au désir avec une dimension castrative (moins phi / -φ)[19] dans le but, que l’objet perdu puisse se transformer en un objet interdit et pour aboutir à un transfert vers les objets permis. Pour expliquer cette relation, j’aimerais m’appuyer sur le diagramme de Lacan, présenté dans la séance du 19 juin 1963, qui illustre la constitution d’objet de désir et d’angoisse comme une interaction des différentes formes d’objet a avec le phallus en relation avec le surmoi.

 

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Diagramme du Séminaire X de Lacan, 19. Juin 1963;[20]

Pour cela Lacan distingue cinq différents étages de la constitution d’objet du désir dans une figure elliptique autour de l’objet petit a, qui est placé au centre. En bas sur le côté gauche on trouve les étages 1 et 2, qui représentent les formes orales et anales d’objet petit a; ensuite il y a sur le point plus haut au centre l’étage 3, qui contient l’objet phallique – et à gauche, en descendant, l’étage 4, qui est noté comme forme scopique d’objet a, suivi du surmoi à l’étage 5 ; concernant ce dernier Lacan a montré auparavant (dans son interprétation du schofar d’Otto Rank) la connexion étroite avec la voix comme forme phonique d’objet petit a.

Dans la mesure où toute la partie basse de cette courbe elliptique reste ouverte, nous pouvons imaginer un mouvement rotatoire autour de l’objet petit a. Dans ce sens les cinq étages de la constitution d’objet de désir (et d’angoisse) peuvent se dérouler progressivement ou régressivement, les deux cas se produisant au cours d’une psychanalyse.[21]

Ce qui importe à Lacan ici c’est de surmonter la perspective de ses prédécesseurs. Chez ces derniers l’objet partiel est constitué en trois phases chronologiques (orale, anale, phallique), qui déterminent le développement de l’enfant.[22] À la place de l’ordre traditionnel « sein-fèces-phallus », subsumés tous les trois dans le concept d’objet partiel sans différence, Lacan présente en contraste, sa théorie des cinq instances différentes de la constitution du désir ; chacune de ces instances étant dans une relation constitutive avec les autres. Par conséquent chaque forme d’objet partiel est liée avec le phallus imaginaire (phi / φ), qui produit le phantasme du « sujet entier ». Ce procès conduit finalement à la formation du surmoi avec une dimension castrative, qui se constitue plus particulièrement à travers la coupure opérée par la voix en tant que forme vocale d’objet petit a en relation avec la loi.[23]

À partir de là il s‘agit de distinguer les éléments de la constitution du désir de la façon suivante :

En premier nous avons les quatre différentes formes d’objet petit a, qui sont – comme mentionné auparavant – oral, anal, scopique et vocal. Chacune d’entre elles est constituée par la séparation du pré-sujet à partir du corps de l’autre et de ses organes et zones partagés avec l’enfant : sein/bouche, féces/anus, œil/regard et voix/oreille. Ils sont les premiers objets d’une jouissance singulière de l’enfant, qui donc auparavant a renoncé à sa jouissance fusionnelle avec la Chose. Cette coupure a un effet castratif dans le sens du moins phi / -φ  et aboutit finalement à engendrer le désir et le manque du sujet.

Deuxièmement il y a le phallus imaginaire (phi / φ), qui sert à l’idéalisation projective (moi-idéal, i(a)) et qui transforme l’autre – si le sujet lui transmet son objet petit a – en objet du désir, lequel apparaît en suite « entier » et sans manque.[24]

Troisièmement, pour que ce transfert puisse réussir, la Loi – inventée par la culture (p. ex. le tabou de l’inceste et l’interdiction de tuer quelqu’un) – joue un rôle nécessaire : elle proclame verbalement (« Il est interdit de … ! ») le transfert des premiers objets lididinaux – en tant qu’ils sont interdits – vers les objets permis, forçant ainsi la séparation de l’enfant de ses premiers autres. Le résultat est une identification avec l’interdiction et donc une intériorisation de la Loi dans l’inconscient, qui installe enfin le surmoi comme idéal-du-moi dans l’ordre symbolique.

De là nous pouvons déduire que le procès de constitution du désir, structuré en cinq étages, est dans le même temps déterminé par six différents composants, qui concernent d’une part la causalité et d’autre part la possibilité : la première comprend les quatre formes, orale, anale, scopique et vocale d’objet petit a ; alors que la seconde comprend deux éléments : la phallicisation de l’autre (dans le sens du phallus imaginaire, phi / φ) et la construction du sur-moi sous la pression de la Loi, qui limite cette phallicisation à travers la castration, en tant qu’elle oblige le sujet à revendiquer le transfert du désir vers les objets permis.

Malgré le processus de transfert nous ne devons pas oublier que l’objet petit a a aussi une fonction de « residuum », parce qu’il reste toujours partiellement fixé au sujet corporel, en tant que sa jouissance singulière devient la source de sa capacité plus générale de jouissance, qui ne peut jamais se tarir. Seul l’objet petit a peut donc assurer la causation du désir et dans un deuxième temps la possibilité de son transfert vers les autres. Ces derniers peuvent ainsi devenir des objets désirés. Dans ce procès le sujet se maintient vivant aussi bien en ce qui concerne son érotisation que son intelligibilité.

Comme Lacan l’a montré, la sublimation commence avec la mise en scène de l’objet petit a, en tant que le présujet symbolise cet objet (p. ex. le sein maternel) dans le jeu du Fort-Da[25] – et en liaison avec le trait unaire.[26] Ce processus aide à dépasser l’angoisse de la perte de l’objet et ouvre la possibilité de s’approprier les signifiants et les signifiés de la langue.

Selon Lacan il ne faut pas comprendre ce processus comme une étape archaïque de notre développement psychique,[27] mais plutôt comme quelque chose qui doit être produit sans cesse à nouveau. En conséquence, il convient que nous comprenions ce procès comme ouvert et le désir du sujet comme toujours « arrivant. »

Le fait, que les facteurs d’érotisation et d’intelligibilité aillent main dans la main dans le développement du sujet, permet de comprendre, pourquoi Lacan pense, que sa théorie de l’objet petit a n’est pas seulement pertinente pour la psychanalyse, mais représente aussi une mise en cause, plus radicale qu’elle n’a jamais été articulée, de la philosophie occidentale:[28]

Lacan: « C’est-a-dire, que la racine de la connaissance, c’est cet engagement de son corps[29]. »

Lacan souligne ici, que la cause du désir du sujet – l’objet petit a – est également la cause de la possibilité de la connaissance, parce que toutes les deux ont leur racines dans le corps du premier autre et de l’enfant. En d’autres termes, l’objet petit a constitue le carrefour, qui permet d’un côté l’apparition du sujet désirant/réfléchissant et d’un autre côte celle des objets de son désir et de sa réflexion.

Avec la théorie de l’objet petit a Lacan met en évidence que les opposés sujet / objet, corps esprit, libido / intellect ou intimité / extérieur etc. – qui constituent pour la philosophie traditionnelle des fondamentaux et ne sont pas questionnés – sont constitués par cet objet a et deviennent possibles par lui. Lacan a été le premier dans l’histoire de la pensée du sujet, à montrer la complexité de la formation de l’objet a et sa fonction polyvalente – un objet, qu’il a qualifié à juste titre « l’objet des objets ».[30] En même temps cet objet est aussi « le coeur »[31] du sujet, comme Lacan l’a exposé onze ans après le Seminaire X, en mettant en 1974-1975 cet objet au centre du nœud borroméen, qui représente la constitution du sujet en relation avec l’ordre réel, symbolique et imaginaire.[32]

 

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Diagramme de Lacan «Objet petit a», Sèminaire XX, R. S. I., 1974-1975;[33]

Je voudrais maintenant examiner comment, par la suite, Lacan a discuté l’objet petit a après le Séminaire X, et plus particulièrement sa signification pour la praxis de la psychanalyse : on dispose à cet égard de contributions tardives de Lacan, où il explique, que l’objet petit a présente « quatre formes » ou « face s» (et non pas cinq). Il met aussi en valeur la fonction de cet objet, qui constitue un carrefour pour la demande et le désir du sujet.

Lacan écrit en 1964 : « Ce sont les objets (a) : les seins, les fèces, le regard, la voix[34]. »

Et en 1971 : « Il y a une chose en tout cas très certain, […] c’est que ces quatre faces de l’objet a […][35] »

Entre 1970 et 1975 Lacan a introduit une nouvelle notion pour l’objet petit a – « la lettre a » –, par laquelle il exprime sa liaison avec la langue encore plus précisément. Ce nouveau concept ne se réfère pas à l’écriture alphabétique, mais plutôt à une première inscription dans le sens d’une trace indiciaire[36] –, par laquelle le pré/sujet peut transformer sa jouissance réelle et répétitive en un signe symbolique. Par ailleurs Lacan a introduit le concept de « lalangue », qui signifie la sonorité de la langue maternelle et poétique[37]. Selon Lacan lalangue a une signification phallique pour le pré/sujet, parce qu’elle lui semble dans le champ acoustique être l’idéal entier des premiers autres, ce qui peut motiver l’enfant à apprendre la langue comme un système de signes arbitraires et conventionnels.

Dans le contexte de la cure psychanalytique il s’agit de transformer l’objet petit a par l’association libre dans la lettre a et de lier cette lettre – inspiré par l’idéal de lalangue – avec les signifiants et les signifiés de la langue, afin de faire resurgir à la conscience l‘objet perdu, refoulé ou oublié dans l’inconsient[38].

À partir de là on peut comprendre pourquoi Lacan estime, que « l‘identité » du psychanalyste « de soi à soi[39] » est constituée par le soutien à ce procès. Cela explique aussi pourquoi le fait, que quelqu’un qui commence à parler dans la cure de son symptôme dans le sens d’objet a refoulé ou « mal coupé », exprime déjà une certaine forme d’acceptation de la castration, en tant que cela indique une renonciation à sa jouissance.

Toutefois, Lacan, après le Séminaire X, continue de préciser non seulement la symbolisation et le transfert de l’objet petit a, mais aussi celle de son reste. En 1967 il introduit p. ex. la formule « 1 +a[40] », où le phallus imaginaire (phi / φ) est représenté par le chiffre « 1 » dans un sens de totalité – et en revanche l’objet petit a comme reste est noté par le supplément « +a » dans le sens de « pas-tout »; le terme désignant cette relation en tant que soustraction est : « 1 -a[41]. »

Sur cette base Lacan fait en 1972 encore la différence entre deux formes de la jouissance[42], en tant que – selon mon point de vue – il a déterminé une forme masculine par le phallus et une forme féminine (ou Autre) par l’objet petit a comme reste. En ce sens – comme Charles Melman l’a montré 2018 – nous pouvons constater une féminisation de l’objet a chez Lacan, même si les deux formes de jouissance sont par identification offertes pour les femmes et les hommes :

Melman: « […] pour Lacan, c‘est cet objet a qui est le support de la féminité, ce qui lui confère son odor di femmina[43]. »

Enfin, l’hétérogénéité entre phallus et objet petit a culminé en 1974 (dans la conférence « La troisième » à Rome), en tant qu’un but important de l’analyse serait, que l’analyste puisse « offrir l’objet a comme cause de son désir à […] (son) analysant[44] » ; pourquoi ne parle-t-il pas ici de phallus à la place d’objet a ? Car, comme nous savons déjà d’après le Séminaire X de 1963 : «Nul phallus à demeure, nul phallus tout puissant n’est de nature à clore la dialectique du rapport du sujet à l ’Autre et au réel, par quoi que ce soit qui soit d’un ordre apaisant[45]

Seul l’objet petit a peut produire un effet apaisant pour le sujet, parce que il permet de contenir la proximité dangereuse du premier autre (la Chose) et de produire une jouissance singulière comme source (en principe) inépuisable, qui devient la condition préalable de transferts à tous les objets possibles du désir, mais également de toutes les transformations symboliques et imaginaires. C’est donc l’objet petit a, qui peut donne dans une vie, structurée par la perte et le manque, l’expérience d’un « Heim[46] » – qu’on peut traduire par: « chez nous. » Cela donne surtout la possibilité de rester vivant et ouvert aux autres. En conséquence c’est à lui, qu’il faut revenir dans la cure, pour enflammer le désir du sujet.


[1] Je remercie François Laquièze, qui m’a aidé à trouver les bonnes expressions françaises.
[2] Lacan, Jacques: «La signification du phallus. Die Bedeutung des Phallus », [conférence 1958 à Munich], dans: Ècrits. Seuil, Paris 1966, p. 685-695, ibid p. 690.
[3] Ibid.
[4] Ibid, p. 687.
[5] «Si nous partions de la fonction de l’objet dans la théorie freudienne, objet oral, objet anal, objet phallique — vous savez que je mets en doute que soit homogène à la série, l’objet génital — […].» Lacan, Jacques: L’Angoisse, Séminaire 1962-1963. Éditions d’Association Lacanienne Internationale. Texte établi sous la responsabilité de Jean-Paul Beaumont, (publication hors commerce), Paris 2021, p. 353.
[6] Lacan, L’Angoisse, Séminaire 1962-1963, èditions d’Association Lacanienne Internationale, p. 371.
[7] Voir la table de matières: Lacan, Jacques: Séminaire, Livre X: L’Angoisse. 1962-1963. Édité par Jacques-Alain Miller, Seuil, Paris 2004.
[8] Voir: Jacques Lacan: La séance du 08.05.1963, dans: Manuscrit du Séminaire sur l’Angoisse (1962-1963), (cité: 30.06.2022), disponible: http://ecole-lacanienne.net/bibliolacan/stenotypies-version-j-l-et-non-j-l/
[9] Lacan, L’Angoisse, Séminaire 1962-1963, èditions d’Association Lacanienne Internationale, p. 371.
[10] Voir Lacan ibid.
[11] Lacan, ibid.
[12] Lacan: «La «sépartition» fondamentale, non pas séparation, mais partition à l’intérieur, voilà ce qui se trouve, dès l’origine et dès le niveau de la pulsion orale, inscrit dans ce qui sera structuration du désir. » Lacan dans la séance du 15. Mai 1963, ibid, p. 362.
[13] Voir, ibid, p. 73 (Lacan restreint cette capacité cependant aux névrosés).
[14] Lacan: «petit a n’est pas l’objet du désir […], il en est la cause!», ibid., p. 421.
[15] Voir Lacan, ibid, p. 338.
[16] Voir ibid, p. 63 et p. 133.
[17] Voir ibid, p. 338.
[18] Lacan, ibid.
[19] Ibid, on trouve cette notion p. 63 sq.
[20] Voir le diagramme dans la 23ème séance (19. Juin 1963) du Séminaire X, édition A. L. I, p. 441. La copie, que j’ai utilisée ici, provient de l’édition de Patrick Valas : Lacan, Jacques: L’Angoisse, 1962-1963, p. 447, (cité le 04.06.2022), disponible : http://www.valas.fr/IMG/pdf/s10_l_angoisse.pdf
[21] Voir l’édition du Séminaire X de Lacan par l‘A. L. I, p. 441-442.
[22] Voir ibid, p. 441.
[23] Voir ibid, p. 441-442.
[24] Voir ibid, p. 189.
[25] Voir ibid, p. 92.
[26] Voir ibid, p. 32.
[27] Voir ibid, p. 425.
[28] Voir, p. 336.
[29] Lacan, ibid.
[30] Voir ibid, p. 330.
[31] Voir, Lacan, R. S. I. Séminaire 1974-1975, èditions de l’Association Freudienne Internationale, texte établi sous la responsabilité de Henri Cresbon-Lavau. (Publication hors commerce). Paris 2002, p. 164.
[32] Voir ibid, Fig. 1-2, p. 19.
[33] La copie, que j’ai utilisée ici, provient de l’édition de Patrick Valas (2014): Jacques Lacan, R. S. I., 1974-1975 (Livre XXII), p. 206 (cité le 02.07.2022), disponible: http://www.valas.fr/IMG/pdf/s22_r.s.i.pdf
[34] Lacan, Jacques: Les fondements de la psychanalyse 1964 (Séminaire XI), p. 389; édité par Patrick Valas (cité le 04.06.2022); disponible : http://www.valas.fr/Jacques-Lacan-Les-fondements-de-la-psychanalyse-1964-XI,278
[35] Lacan, Jacques: „Intervention sur l’exposé de S. Leclaire: ,L’objet a dans la cure‘“, (contribution pour le congrès „La technique psychanalytique“ der Ècole freudienne de Paris in Aix-en-Provence 1971), dans: Lettres de l’École freudienne, 1972, Nr. 9, p. 445-450, ibid p. 449; (cité le 04.06.2022) ; disponible: http://aejcpp.free.fr/lacan/1971-05-22a.htm.
[36] Le développement de «La Lettre a» me semble d’etre influencé par l’adaptation du triangle sémiotique de Charles Sanders Peirce dans le Séminaire XIX (1969-1970) (p. ex. par ses différences entre representamen, interprétant et objet et egalement entre indice, icône et symbole) ; voir : les séances du 14. et 21. Juin 1972, dans : Jacques Lacan: … Ou pire. Séminaire 1971-1972. Éditions de l’Association lacanienne internationale. Texte établi sous la responsabilité de Cyril Veken et Nathalie Delafond. (Publication hors commerce). Paris 2013.
[37] Lacan explique LaLangue par l’onomatopée, qui est selon Roman Jakobson une qualité iconique de la langue – et qui donc a pour Lacan une signification phallique; voir : Lacan, Jacques: „La Troisième“ [conférence 1974 à Rome], transcription par Patrick Valas, p. 1-97, ibid p. 45 (publié 2015), (cité le 06.06.2022); disponible: http://www.valas.fr/IMG/pdf/la_troisieme_integrale.pdf
[38] Voir Lacan, R.S.I., Séminaire 1974-1975, éditions de l’Association Freudienne Internationale, p. 60-62.
[39] Lacan, ibid, p.11 et p. 62.
[40] On trouve cette notion p. ex dans la séance du 01.03.1967, voir : Lacan, Jacques: La Logique du fantasme, 1966-1967 (Séminaire XIV), édition: Patrick Valas, ibid (specialement), p. 292-369, (cité le 16.01.2012), disponible: http://www.valas.fr/IMG/pdf/S14_LOGIQUE.pdf (Letzter Download am 18.02.2020).
[41] Voir ibid.
[42] Voir: Lacan, Jacques: Encore, 1972-1973 (Séminaire XX), édité par Patrick Valas 2014, (cité le 07.06.2022). Disponible http://www.valas.fr/IMG/pdf/s20_encore-2.pdf
[43] Melman, Charles (2018): „Féminité“, dans: (2018): Lacan, élève effronté et impitoyable de Freud. Préface de Christiane Lacote-Destribats. Érès, Toulouse 2018, p. 85-100, ibid, p. 97.
[44] Lacan: «il s’agirait que vous y laissiez cet objet insensé que j’ai spécifié du petit a. C’est ça, ce qui s’attrape au coincement du symbolique, de l’imaginaire et du réel comme nœud. C’est à l’attraper juste que vous pouvez répondre à ce qui est votre fonction : l’offrir comme cause, comme cause de son désir à votre analysant. C’est ça qu’il s’agit d’obtenir.» Lacan, „La Troisième“ [conférence 1974 à Rome], ibid, p. 52.
[45] Lacan, L’Angoisse, Séminaire 1962-1963, édition A. L. I., p. 365.
[46] Voir ibid, p. 67.