« L’avoir dans la Peau ? » Avoir quelqu’Un dans la peau
21 février 2023

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JEJCIC Marie
Séminaire d'hiver

Séminaire d’hiver 2023
Pourvu qu’on s’aime
Samedi 14 janvier 
Intervention de Marie Jejcic

      « L’avoir dans la Peau ? » Avoir quelqu’Un dans la peau

                                                                                                 Psychosomatique La belle et la bête   

                                      

En octobre 1963, il y a soixante ans mourait Jean Cocteau, sans doute est-ce pourquoi, il m’a été demandé d’y revenir. Alors, puisque Jean Cocteau encore, je voudrais présenter un épisode psychosomatique spectaculaire qu’il avait fait alors qu’il tournait la Belle et la bête.

Je sais m’avancer sur un terrain à hauts risques, d’autant que certains ici ont produit un travail de vraie qualité, mais je pense que Cocteau peut apporter sa contribution.

Pour commencer qu’est-ce qui est psychosomatique ? Lacan module. À deux reprises, il dit phénomènes, 1 fois, symptôme en parlant de la fin de l’analyse, il dit parfois la psychosomatique, donc la maladie, par d’autres le psychosomatique, le malade. Cela change beaucoup que ce soit la maladie, le symptôme, le malade ou un phénomène qui soit psychosomatique, d’autant que ce malade psychosomatique est aussi dit par Lacan « plutôt énigmatique » (conf. de Genève) Serait-il son corps plus qu’il ne l’aurait ? Pour notre part, nous dirons phénomène 1/ parce que si un symptôme procède d’une métaphore, ici, il s’agit d’autre chose. 2/ Cet épisode psychosomatique se produit avec le film et les écrits que Cocteau réalise. 3/ Enfin, dans Pulsion et destin des pulsions, Freud parlant de la science dit qu’elle ne débute jamais par une définition précise mais par la description de phénomènes qu’elle regroupe ensuite. Phénomène donc.

Autre remarque : Sur Cocteau, tout s’est dit. Aimé autant que décrié dans une ère politique et littéraire surréaliste, il n’a pas été ménagé. Aujourd’hui, les séminaires de Lacan étant numérisés, j’avais oublié que Lacan le citait une dizaine de fois et souvent avec respect. Ceci me renvoya à mon propre intérêt. Qu’est-ce qui retient chez cet auteur brillant, impertinent, spirituel, parfois agaçant ? Pour ma part, ce fut une certaine pratique de l’écrit, sa façon de susciter le désir. Cocteau disait « Si j’écris, je dérange. Si je tourne un film, je dérange. Si je peins, je dérange. Si je montre ma peinture, je dérange et je dérange si je ne la montre pas. J’ai la faculté de dérangement. Je m’y résigne, car j’aimerai convaincre. Je dérangerai après ma mort. Il faudra que mon œuvre attende l’autre mort lente de cette faculté de dérangement.[1] » C’est exactement cela. On ne sait pas où le ranger. Il dépasse de partout et cela exaspère. Jean Cocteau dérange. Jean Cocteau démange ! Voyez sa frivolité. Très jeune, il se disait Prince frivole en exil. Or, en 47, à 58 ans, dans La difficulté d’être, il définira la frivolité comme « un prurit presque agréable qu’exerce sur le derme de l’intelligence, la fantaisie, individu néfaste, vite confondu avec le poète. » Alors, Cocteau un  psychosomatique dans la peau de son écriture ? Le tournage La Belle et la bête ayant déclenché un accès d’une rare violence, nous y suivrons amour, désir et jouissance.

Nous sommes à la fin de la seconde guerre mondiale, sale guerre qui avait ajouté à la guerre entre états, une guerre civile larvée interdisant toute cohésion nationale : délations, coups bas, déportations, représailles, règlements de compte… dressait chacun contre chacun. Cocteau écrit : « Pendant 5 ans, j’ai été noué, paralysé par une atmosphère hostile, haineuse, dangereuse[2]. » La peur, l’angoisse dévoraient un tempérament déjà fragile et familier des maladies de peau. Pourtant, l’éclosion du phénomène psychosomatique ne survint pas là.

Il fallut le tournage en 45 de La Belle et la bête, conte fantastique écrit en 1756 par Jeanne Marie-Leprince de Beaumont qui le tenait elle-même d’Apulée. Ce conte raconte la transfiguration, par l’amour d’une belle, d’une Bête en Prince. C’est en 1941, qu’il envisagea de réaliser ce film. Jean Marais comédien mais aussi homme qu’il aimait était au front. Ceci décuplait son angoisse, mais le faisait envisager d’écrire un film pour lui afin qu’il ait au retour un rôle à sa juste valeur. Pour interpréter la Bête, Marais devra subir des séances de maquillage mémorables aussi longues que douloureuses, passer ensuite des heures de tournage avec ce masque de colle et de poils sur le visage et les mains,  avant de subir un démaquillage plus douloureux encore. Jean Cocteau qui tournait le film et rédigeait simultanément Le Journal, consigne un jour : « Marais a gardé son maquillage 15 heures ! Cela tenait du supplice. » Une autre fois « séance de démaquillage, il est blême, la colle ralentit la circulation du visage. »

Je dis spectaculaire ce phénomène car, si Jean Marais se couvrait de colle et de poils, Cocteau développait –par transitivisme ?- une maladie de peau sur les sites même où Marais subissait le maquillage : aux mains et au visage. Ce fut si violent qu’il dut être hospitalisé dans le service de dermato de l’hôpital Pasteur.

Il écrit : « N’est-il pas dans ma ligne, (je souligne) que mon visage se détruise, enfle, craque, se couvre de blessures et de poils que ma main saigne et suinte puisque je couvre le visage et la main de Marais d’une carapace si douloureuse que le démaquillage ressemble au supplice de mes pansements ? » [6].

Cocteau est otage, otage légitime de ce qu’il appelle sa ligne immanente au phénomène, stipule Lacan quand le principe participe du phénomène. La ligne passe de la page à la peau, de la bête à Marais, de Marais à lui[3]. Ce n’est pas tout. Au film, au journal du film, Cocteau ajoute la rédaction d’un poème de 24 strophes, intitulé : Crucifixion. On ne dira pas qu’il le rédigeait. Il était rédigé. Le journal précise : « il était tout écrit en moi » Plus loin, «Je ferme les yeux, et mon poème (La crucifixion) me travaille. » Par une même ligne, il poursuit : « En défaisant mon pansement, je m’aperçois que j’ai un autre petit clou qui commence. » N’est-ce pas avec précision, la définition que Lacan donne du phénomène  psychosomatique : « tout se passe comme si quelque chose était écrit dans le corps, quelque chose qui est donné comme une énigme et que, dans beaucoup de cas, nous ne savons pas lire. » Cocteau non plus ne sait pas lire, mais il sait transcrire ce dont il est le siège. Alors, si l’écrit n’est pas à lire, mettons au travail cette ligne en miroir Marais-Cocteau, la furonculose qu’elle stimule lui qui écrit Crucifixion. Les clous sur la cuisse de Marais dont la croix est frappée poussent sur Cocteau. Une même ligne sans interruption.

La complexité délicate de ce phénomène exigerait de considérer différents éléments ce qui est impossible en 35 mn. Si bien que, le phénomène se produisant en miroir selon un imaginaire immanent au corps des signifiants de sa ligne, nous déplierons cette difficulté chez Cocteau qui considérait que : « les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer notre image. » Que reflète le miroir ? Lui en Marais, la laideur en beauté, la bête en Belle, la jouissance en l’amour ? Il écrit : Le physique ne compte plus, c’est l’œuvre et sa beauté qui doit prendre la place.  Alors, la bête.

LA BÊTE, image, corps, signifiant

Dans un article sur Henri James, Christiane Lacôte, après une analyse très fine, localise l’holophrase, ce gel des signifiants S1-S2 indiqué par Lacan, dans le titre même de la nouvelle La bête dans la jungle, où l’expression échoue à faire métaphore d’un désir fougueux. Compte tenu de la proximité des titres, il serait tentant de les superposer, mais nous choisissons de nous arrêter sur la bête, si volontiers présente dans la psychosomatique. Pas l’animal, la bête. Ainsi, dans le S.II, Lacan renvoie à Pavlov avec l’ulcère à l’estomac du chien par cause d’enrayement décidé par un maître de ce que je qualifierais de métaphore pulsionnelle, plus organique que poétique. Un coup de sonnette métaphorise la pâté du chien. L’animal le sait et aime la sonnette. Sauf qu’un jour, ce savoir n’est plus vrai.

Lacan parle du fléchissement du corps devant la marque du signifiant. Fléchissement dit lutte, genou à terre. Faute d’aphanisis, le sujet est saisi entre deux signifiants, comme si la métaphore du sujet détruite investissait un corps qui s’affaissait devant le blocus des signifiants[4]. Lacan rend sensible la lutte. Cocteau écrit : « Une bête féroce me tenaille la nuque d’une griffe puissante. »

Ecraser le sujet rend bête le corps et bête, la griffe tyrannique d’un maître qui se joue d’une métaphore vitale et fait du chien un otage. Mais cet otage n’est pas sous une emprise imaginaire, pas non plus confronté à la puissance phallique du maître, au lieu de l’objet pulsionnel, c’est un réel qui surgit. Cela compromet le transfert.

Parlera-t-on alors de pulsion, de demande et d’objet, d’un sujet qui ne peut pas se barrer ?  Si la pulsion est d’un sujet acéphale (S.IX), ici on la dirait d’un sujet hors-je. Faute d’être re-présenté par un signifiant pour un autre, il est présenté en otage en sacrifice d’un phénomène spectaculaire, non pas qui se montre, mais qui ex-pose. L’œil ni ne jouit, ni se jouit. Il est joui. Le gel des signifiants S1-S2 brise un sujet et ex-pose son corps.

Plus que de pulsion, Lacan évoque l’autoérotisme, parle d’organe plus que de corps, de jouissance intra-organique plus qu’une jouissance d’objet, de narcissisme primaire plus que secondaire, enfin de réel en place d’objet. Plus tard, Lacan définira l’autoérotisme comme un manque de soi, mais le décalage réel qui brise la métaphore, se répercute dans l’autoérotisme d’un organisme qui n’est pas en manque de soi, mais en manque du manque réel qui permettrait la métaphore du sujet. À sa place, tombe ce corps bête.

L’œil, délibidinalisé du regard, est réduit à l’organe, et assailli par le phénomène[5]. Cocteau écrit : « je suis dévoré défiguré par ces rougeurs qui me gonflent les yeux et les joues. »Ailleurs « mon œil se prend et se gonfle comme fouetté d’orties. »p.100 Mais alors cet œil, organe de réciprocité dans la relation à l’autre, hors sujet, voit plus, au-delà ou en-deça. Ici, je veux citer Valentin Nusinovici et son étude sur un des phénomènes psychosomatiques de Joyce qui porte sur l’œil, précisément sur l’iris. Il dit l’œil devient le siège d’une lucidité sur l’autre. Cet effet, ce bénéfice, est sensible chez Cocteau qui, dans le miroir, voit autre chose qu’un reflet.

Le stade du miroir

Ce morcellement d’organes modifie le rapport au miroir d’une image qui n’anticipe pas le corps unifié d’un sujet. Organe en latin, c’est l’instrument de chirurgie ou de musique, mais ici, l’organe n’est pas phallique faute d’avoir pris corps dans le signifiant. « De ce que le symbolique ayant pris corps s’incorpore, le corps se fait verbe.» Pas ici. Si bien que l’anatomie psychosomatique n’est pas l’anatomie médicale. Une jouissance réelle d’organes change la donne. Mains, yeux, visage atteints composent un même organe d’un « investissement libidinal auto-érotique intra-organique, essentiel dans ces phénomènes » dit Lacan.

Dans La Difficulté d’être, au chapitre De mon physique, Cocteau écrit : « Mon ossature est bonne. Les chairs s’organisent mal dessus. En outre, le squelette change à la longue et s’abîme. Mon nez que j’avais droit se busque… celui de ma mère s’était busqué sur son lit de mort… mes cheveux sont plantés de travers et mes dents…etc. Outre que rien ne trouve grâce à ses yeux, ce n’est pas un corps, mais un puzzle qu’il décrit où les éléments qui le composent ne lui appartiennent pas en propre. Il n’a que la peau et les os. Le nez est celui de sa mère morte, les mains et le visage ceux de Marais en bête. Signalons au passage, avec le nez, que la mort démasque le phallus. Il y a comme un laissé-tomber symbolique du corps dans l’organe.

Autre chose, Le journal du film sidère par l’étanchéité entre le ravage douloureux produit par l’eczéma, la furonculose, l’anthrax -on pourrait énumérer toutes les maladies de peau tant il semble les capitaliser- avec la vie qu’il mène. Certes, il dit être gêné d’avoir à se montrer tant, pour les autres, cela doit produire un dégoût, mais il n’éprouve pas de honte, ni vraiment de gêne, au contraire, il en éprouve plutôt une libération. Quant à la création, elle semble potentialisée par la douleur.  Comme si la maladie assumait un physique imaginaire qu’il hait dont elle le délivrait. Ceci se double d’un autre mécanisme. Dans La difficulté d’être, au chapitre La douleur, il écrit : « mes yeux gonflaient se ridaient formaient des poches. Sous mes bras toute une peuplade semblait chercher refuge. » Plus loin, il ajoute : « à ce vertige de destruction qui doit en somme aller jusqu’au bout, tant dit-il, il lui est impossible de se défendre d’observer les journaux de 1946 et les troubles dont je suis l’univers» C’est tout UN. La ligne dont il parle, que nous essayons de suivre, conduit de Marais à  lui, de la bête à la mort, de la laideur à la beauté, du reflet d’un organisme ravagé à la création, à quoi s’ajoute ici l’occupation de son corps à celle des territoires occupés. Dedans-dehors : l’univers. Il n’est pas un corps, il est l’univers dont le tracé suit les lignes d’une géographie de zones occupées par un fantasme[6].

Ce qu’il qualifie de Vertige de destruction, jusqu’au boutisme d’une jouissance réelle, le promeut à l’univers. Pourquoi ? Afin qu’ait lieu la transfiguration de la bête en Prince. Comment ? Par amour. Ici, trois remarques : 1/Ne doit-on pas considérer que ce fantasme d’unité fusionnelle résulte de l’inclusion de S non barré avec a non chuté. Ce conte psychosomatique le sauverait d’un effondrement mélancolique possible ? 2/ Que pouvait la médecine ? Nous avions pris soin de contacter le docteur Pierre Martin, alors interne dans le service où son père, le professeur Martin chef du service à l’hôpital Pasteur avait suivi Cocteau hospitalisé. Le diagnostic psychosomatique était avalisé, et les éléments du Journal de Cocteau. J’ai également un compte rendu détaillé par Pr François Daniel[7] à St Joseph qui avait suivi Cocteau. Lire ce compte rendu médical et le Journal du film est déroutant. Que peut la médecine qui traite un corps hors jouissance et hors sujet ? Rien, sinon soulager la douleur de l’anthrax et de la furonculose par des injections de pénicilline très actives à l’époque. 3/ Abordant cet Un fusionnel et universel, venons-en au lien qui l’unit à Marais.

L’amour [8].

Un autre écrit s’ajoute encore à tous les autres pour la réalisation de La Belle et la Bête, c’est la correspondance durant la guerre entre Cocteau et Jean Marais qui était au front. Celle-ci n’était pas vouée à la publication, c’est Jean Marais qui, dans un âge avancé, préféra la publier de son vivant.

C’est peu dire que Cocteau écrivait des lettres d’amour à Marais, a minima, il faudrait restituer l’accent circonflexe que pose Lacan, lettres d’âmour tant ici l’amour vire à la dévotion, devient religieux. Allons droit à une lettre de 1938 qui m’a retenue. Cocteau dit à Marais préférer établir avec lui des liens indéfectibles hors désir et jouissance que la jalousie pourrait dégrader. Alors, il lui dit : « j’en suis arrivé à t’aimer tellement, que je voudrais être pour toi « un papa.» On reste abasourdi, Cocteau n’est pas niais. Il pouvait dire au moins vouloir être un père, si bien que sous sa plume, on peut se demander si le vocable ne redouble pas une négation ? Car de père, il eut surtout une négation redoublée.

Il avait 9 ans, quand son père, plutôt effacé dans son souvenir, s’est suicidé d’une balle de revolver dans la tête et la chambre matrimoniale. Dans ces œuvres, l’amour et la mort se perpétuent volontiers dans un même lit. Le petit Jean qui jouait avec une cousine arriva en courant dans la demeure, où il se fit rabrouer par la nounou qui lui dit : « On ne crie pas comme cela quand son père vient de se tuer ! »

N’est-ce pas ici ce que Lacan qualifie de « vérité incurable[9] ? » Incurable vérité qui avale même le réel ; ça il le sait. S2 s’encastre dans S1, exit le symbolique avec la jouissance phallique. Le sujet qui ne peut pas s’évanouir dans un autre signifiant, est crucifié en corps, mais s’en sort par son enthousiasme créateur. Le Journal du film en ceci impressionne. La souffrance ne fait aucune ombre à la fièvre créatrice qui le saisit : il film il rédige, il écrit. La création par la maladie est sa passion.

« Et maintenant, il faut que je dise la vérité. Je n’ai jamais été aussi heureux que depuis que je suis malade. Ma souffrance ne compte pas […] L’exaltation où j’étais chaque seconde de donner l’exemple et de tenir debout m’exaltait presque. J’offrais ma croix au film et je suis certain qu’il y est passé quelque chose. J’ai lâché prise, lorsque je me suis rendu compte que je n’y introduisais plus que de la mort » [6].

Finesse d’observation de Cocteau : 1/Il offre sa croix au film, nous parlions en introduction d’une pathologie psychosomatique en œuvre ? 2/ Mais il s’interrompt quand la jouissance excède le plaisir de création et qu’il se rend compte n’introduire que de la mort. De même, il préférait cesser toute relation avec Marais, pour sauver l’amour. Il cède sur la jouissance même charnelle pour sauver l’amour.

En quoi je conclurai que grâce à l’anthrax et l’eczéma qui le ravagent comme la guerre, les territoires occupés, cet amour fusionnel universel permet à une jouissance réelle de condescendre à un désir de vie, donc de création. Car, là où cesse cette fusion, s’infiltre non pas la mort comme la mère fantasmatique qui lui est familière, mais « de la mort. » Les Un de l’universel et partitif ne sont pas les mêmes. Le partitif ici est gel. Ne serait-ce pas alors une ouverture transférentielle possible de distinguer ce Un fantasmatique universel de la création, du Un du gel signifiants psychosomatique traumatique.

Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir.


[1] Cocteau, J. Journal d’un inconnu
[2] Cocteau poète, Cocteau, son homosexualité, Cocteau ami des juifs, il venait de faire une pétition pour tenter de faire libérer Max Jacob déporté à Drancy, Max Jacob juif, converti, poète, homosexuel, Cocteau à l’inverse suspect pour d’autres pour cette ancienne et fidèle amitié avec le sculpteur Arno Brecker apprécié du 3ème Reich. De tous côtés, il était la cible des journalistes, et ce que certains savent écrire quand l’ordurerie est autorisée, n’a aucune limite, mais là c’était au point que certains prenait un pseudonyme.
[3] Furoncles pour Marais, pour lui, furonculose anthrax eczéma…
[4] L’exil de Cocteau
[5] Lacan n’hésite pas à les dire n’être pas névrotiques dans SII.
[6] Valentin Nusinovici Fantasme et psychosomatique S et a serait en inclusion ?
[7] Monsieur Jean Cocteau a d’abord fait une poussée de furonculose, affection fréquente d’origine staphylococcique, et qui manifestement est favorisée par le diabète. Jean Daniel
[8] Ces éléments permettent d’isoler ce que Lacan qualifie de signifiant gelé. Bête est ce signifiant à l’interface de lui et l’amour, lui et Marais que Lacan dit figé, mais qui fige aussi dans un amour captif d’une relation en miroir. Bête innocente, bête en montre l’état brut.
Disons que l’amour fait de lui l’otage du signifiant qui rend bête. Bête qui prouve l’amour n’est pas tourné en dérision,  Bête semble ce signifiant porteur de l’énigme psychosomatique  si tant est qu’il précèderait la jouissance pulsionnelle.
[9] D’un Autre à l’autre, 1969