« Ce matin au réveil, je me dis : ‘Pourquoi n’écrirais-tu-pas tes mémoires psychanalytiques ?’ »
C’est par cette phrase que notre collègue et ami Stoïan Stoïanoff-Nenoff commençait le dernier chapitre de son livre Lacâneries, intitulé « Mémoires psychopompes », en 2014. Il est décédé le 23 octobre 2024 à l’âge de 91 ans. Analysant de Lacan, membre de l’Ecole freudienne de Paris puis des Cartels constituants, après la dissolution de l’EFP, et enfin de l’Association freudienne internationale, pas encore ALI, il a introduit et commenté les séminaires de Lacan dans celui qu’il a tenu à Nancy de 1970 à 1990. Il a participé, en 1999, à la création de l’Ecole de Nancy pour la psychanalyse et, après un passage par Nice, en a partagé assidument les activités jusqu’à la fin. Curieux et éclectique, parfois énigmatique et déroutant, il a égrené en chemin une dizaine d’ouvrages, pas toujours « confraternellement corrects », dont Transmission de la psychanalyse, Qu’en dira-t-on, Pour une clinique du réel, Lacâneries, Freudaines, Management de l’âme…, Quatuor d’hommes de désir, La psychanalyse, et dernièrement, Sur le sentier de Nietzsche.
Les membres de l’Ecole de Nancy pour la psychanalyse lui ont rendu hommage, par la lecture commentée de ses « mémoires psychopompes », où il avait opportunément préparé le terrain, au cours du dernier séminaire public de l’école le 20 octobre. Il avait proposé d’y intervenir en décembre sous le titre « stoïanoffien » : « Si Dieu le veut » …
Norbert Bon
Au nom de l’ENP
Nancy, le 21 novembre 2024