C’est avec une très grande tristesse que, à l’Ecole des Hauts-de-France, nous avons appris le décès de Mr Melman.
Son engagement dans la Cité aura été indéfectible et c’est ce choix qui m’avait amené à suivre son enseignement. Hors les murs du divan, une psychanalyse pouvait rendre compte des maux de la civilisation.
Lecteur infatigable de Lacan, il nous apprenait à dénouer les fils énigmatiques que ce dernier avait tressé à notre usage.
Il aura marqué notre Ecole d’un éclat de voix, pas tant incongru qu’actualisant nos dissensions.
Il m’aura laissé, quant à moi, une marque irréfragable : qu’au-delà de toutes les divisions possibles et imaginables, de celles que l’on peut rencontrer quotidiennement, une voie était possible, d’une discrète fraternité, psychanalytique.
De celle que Lacan avait pu appeler de ses voeux.
Nous adressons à sa famille nos plus sincères condoléances.