LA TRANSMISSION DE LA PSYCHANALYSE #6 / “Transmettre de la psychanalyse ?”
« S’il existe une « voie royale » pour former des analystes, est-il possible de transmettre « de la psychanalyse » à des personnes qui, d’un, ne le sont pas et qui, de deux, ne se destinent pas à le devenir ? « De » la psychanalyse donc comme une part, voire une partition.
C’est la question qui s’est posée lorsqu’il s’est agi de constituer un groupe pluriprofessionnel d’analyse de pratiques composé de professionnels du soin désireux de s’y inscrire : psychomotricien, orthophoniste, psychologue, kinésithérapeute, ostéopathe, médecin, exerçant en institution comme en libéral, et financé par une Communauté Professionnelle Territoriale de Santé. Avec le choix de convoquer pour ce groupe un psychanalyste à la place de l’élément supplémentaire, créant, tel le potier avec son vase, un plus et un vide à la fois. Cette initiative a permis d’inventer un cadre inédit, un groupe hors institution mais pas sans tiers. Si nous prenons comme antonyme de la « voie royale » le « grand chemin », où œuvreraient des inconscients brigands¹, nous trouverons ici une voie pavée des dangers de l’extériorité et du risque de l’altérité. Où des paroles et discours circulent à propos de chaque cas, autour d’une lecture plurielle produisant une plus-value contenant à la fois un reste, l’analyste maintenant une partition subjective jamais close. Il est apparu que cela esquissait pour ce groupe de professionnels distincts un territoire commun qui pourrait être appelé : une éthique. De la psychanalyse. »
Anthony Huard est psychologue et psychanalyste, membre de l’ALI
* 𝘉𝘳𝘪𝘨𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭’𝘪𝘵𝘢𝘭𝘪𝘦𝘯 𝘣𝘳𝘪𝘨𝘢𝘯𝘵𝘦 : 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘢 𝘦𝘯 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘱𝘦
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