Convergences Autismes pluriels dénonce cette proposition de résolution sur l’autisme qui :
– cherche à diviser et à opposer les différents acteurs engagés dans la prise en charge des personnes autistes,
– caricature les recommandations de l’HAS, qui n’ont pas vocation, de toute façon, à devenir opposables
– entend imposer une vérité unique sur l’autisme et sa prise en charge, qui tourne le dos à la science et aux recherches internationales les plus récentes
– met en cause le libre choix des familles et l’indépendance médicale
– est irréaliste quand on considère les moyens encore trop insuffisants pour la prise en charge de l’autisme, ce qui devrait plutôt inciter à réunir et coordonner tous ceux qui en sont les acteurs.
Convergences Autismes pluriels appelle à l’instauration d’un débat ouvert et respectueux, aux échanges apaisés, au développement des recherches, et à la collaboration, pour des aides plurielles, adaptées à chaque enfant, adolescent, ou adulte, en fonction de son âge, de ses difficultés, de sa situation et de son évolution, ainsi que de ses choix ou de ceux de sa famille.
Les personnes autistes, parents, professionnels, et citoyens, réunis au sein de Convergence Autismes Pluriels, demandent :
– La réactualisation des recommandations de bonne pratique par la Haute Autorité de Santé, en tenant compte de tous les travaux conduits depuis 2012,
– L’élaboration d’un nouveau plan Autisme, en assurant une représentativité de tous les acteurs, que ce soit au niveau des associations de parents ou de celles d’usagers et des différents professionnels,
– La garantie que les recherches engagées à ce jour pour évaluer des méthodes ou des dispositifs de prise en charge de l’autisme puissent être conduites jusqu’à leur terme, et que leurs résultats soient diffusés et pris en compte par la HAS,
– La cessation de toute forme de conflit d’intérêt dans les domaines de la formation et du soutien à la recherche.
Nous, personnes autistes, familles, professionnels, citoyens, demandons à tous, que la raison l’emporte en garantissant la pluralité des expressions et l’ouverture aux différentes approches, et que la priorité commune demeure la prise en charge précoce et la création de places et de dispositifs en nombre suffisant pour accueillir les personnes autistes et accompagner leurs familles.