DEVENIR PSYCHANALYSTE #2 / « Puis vint Charles Melman »
« Une pratique artistique éclairée par la psychanalyse favorise-telle l’émergence du sujet ? C’est cette question qui m’a mise au travail grâce à la rencontre musicale avec les enfants qui ne parlent pas. J’ai alors demandé à mon psychanalyste dans quelle association je pourrais étudier les textes fondateurs. Sa réponse : « Faites le tour, si vous vous trompez je vous le dirais ! ». D’abord un peu agacée, j’ai consenti à rencontrer plusieurs psychanalystes qui m’ont chacun vanté les mérites de leur école. J’ai mis de côté celles qui exigeaient que l’analyste soit membre de leur association, et celles qui demandaient des diplômes comme preuve d’intelligence. Puis je me suis tournée vers l’ALI, alléchée par le titre d’un séminaire, « Artistes et psychanalystes », mon choix a été validé par une esquisse de sourire sur le visage habituellement impassible de mon analyste.
Durant mon premier séminaire d’été, j’ai écouté ce qui se disait à la tribune en me disant qu’il fallait sûrement beaucoup de diplômes pour y entendre quelque chose.
Puis vinrent les conclusions par Charles Melman qui, lui, s’adressait à chacun depuis sa subjectivité, dans un langage suffisamment clair pour que je me sente accueillie. C’était il y a 20 ans. Du Collège d’enseignement aux présentations de malade de Bernard Vandermersch, des séminaires aux différentes occasions de transmission, je suis devenue psychanalyste et suis toujours en formation à l’ALI. »
Geneviève Schneider est musicienne et psychanalyste. Docteure en psychanalyse et psychopathologie, elle est membre de l’ALI et de la CIPPA. Elle est par ailleurs formatrice pour l’association Musiques et Langages.
>> Pour consulter le programme du séminaire d’hiver qui se tiendra les samedi 25 et dimanche 26 janvier à Paris (et par zoom) : https://www.freud-lacan.com/produit/seminaire-dhiver-2025/