Il convient d’informer nos collègues de l’ALI de l’intervention que le pédopsychiatre et professeur assistant des universités en psychopathologie Maurice Berger a fait devant le Conseil supérieur des programmes scolaires en novembre dernier et qu’il a résumé dans un article paru dans le Figaro, rédigé avec Sophie Audugé, porte-parole de SOS Education sous le titre : « Education à la sexualité : et si on laissait les enfants tranquilles » (Le Figaro 28 mars 2024).
Cette intervention visait à informer le Conseil supérieur des programmes sur le caractère nocif et traumatisant des nouveaux programmes en cours d’élaboration, depuis la maternelle jusqu’à la fin du premier cycle du Collège. Il y traitait à la fois les effets traumatiques de cette exposition obscène d’idées et de situations à des enfants qui ne sont pas préparés à leur élaboration ni à la responsabilité qu’implique ce qui est ainsi considéré comme une « connaissance ». L’est-elle d’ailleurs ? En a-t-on jamais eu besoin ? Comment l’enfant est-il en général introduit à la sexualité ?
Par ailleurs, il pointait justement l’aspect de dégoût à l’endroit du sexe qui est ainsi obtenu.
Vous pourrez trouver sur le site de SOS Education ce texte ainsi que les exemples issus des programmes actuels qui vous frapperont sans aucun doute par l’encouragement fait à la masturbation, à l’homosexualité aussi bien et à des exercices pratiques sur des godemichés qui, personnellement, me poussent à la violence.
Sans doute est-il possible de trouver les planches déjà élaborées sur ces cours avec les photos adéquates et la définition des programmes concernés sur le site du Professeur Maurice Berger.
Il me parait intéressant d’ajouter un commentaire à cette évolution qui fut prévue et traitée par Charles Melman sous la rubrique de La Nouvelle économie Psychique et de ses effets « sexolytiques » – c’est-à-dire le traitement social du sexe visant à son extinction.
Il me semble, en liant cette question à celle du transgenrisme actuellement à la mode dans les établissements scolaires et dont l’encouragement est l’une des idéologies à l’œuvre chez les cadres supérieurs de l’Enseignement, que l’on pourrait constater ceci : Eduquer les enfants à une sexualité sans tabou en les éveillant très jeunes à ce savoir traité comme « une simple pratique », une praxis, qui se dispense de tout engagement ou de toute responsabilité psychique est sans aucun doute lié au projet de rendre les relations sexuelles entre adultes et enfants – et entre enfants – parfaitement normales et compatibles à l’avenir. De même que de promouvoir le fait de pouvoir assumer très jeune son orientation sexuelle avec la possibilité d’exiger des traitements de la puberté afin de faciliter l’adoption des caractères sexuels secondaires souhaités par l’enfant. Le message est clair : je peux disposer de mon corps comme je l’entends et tel que je le connais pour les plaisirs qui ne pourront – et de quel droit ? – m’être refusés, d’autant qu’ils m’auront été enseignés par l’Etat – et non plus dans l’intimité de la proximité d’une chambre parentale dont de mystérieux bruits s’échappent parfois.
C’est ainsi la période de latence qui est explicitement compromise et pour un résultat qui ne peut être que l’acte sexuel lui-même.
Charles Melman avait pointé à une époque pas si lointaine que la pédophilie était le dernier tabou que notre société faisait tenir, celui qui justifiait par son existence tous les excès de jouissance à tous promis par la NEP.
Il nous faut consentir à présent à ce que ce tabou devienne l’ultime non pas à tenir mais à tomber.