Publications de l' A.L.I. Rhônes-Alpes
09 juin 2015

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Nouvelles publications
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Automatisme mental et hallucinations Que nous apprennent les psychoses de notre rapport à l’inconscient ?

Journées ALI des 8 et 9 février 2014

Dans les psychoses, Lacan nous dit : « L’inconscient est là mais ça ne fonctionne pas, c’est-à-dire que le fait qu’il soit là ne comporte par lui-même aucune résolution… mais une inertie spéciale. » Il ne fonctionne pas pour organiser, dialectiser les échanges avec l’autre, mais il est bien là, « à ciel ouvert », exposant avec crudité parfois les grandes thématiques inconscientes, le sexe, l’agressivité et la mort. Il s’autonomise, dans le dévidage absurde des pensées de l’automatisme mental, dans le redoublement infini des voix hallucinatoires, et il libère ainsi l’imaginaire qui se fragmente ou au contraire se fige dans une signification fixe. Le réel lui-même s’en trouve délié. Ce que nous appelons folie, psychose, a toujours à voir avec une déliaison de ces trois instances.

Si l’automatisme mental et son cortège hallucinatoire a pour conséquence une désocialisation de celui qui en est la proie, ce dernier tente souvent d’en faire savoir quelque chose en s’adressant à l’autre, que ce soit par la parole ou par le truchement d’écrits. Le recueil du texte et du trajet du signifiant et de la lettre qui circulent dans les automatismes mentaux et les hallucinations est ainsi indispensable et permet au clinicien attentif de découvrir ce savoir inconscient qui nous étonne régulièrement par sa fulgurance et sa pertinence, tout autant que par l’incapacité qu’a le porteur d’en faire usage pour lui-même.

Les conférences de Savigliano

Jean-Paul Hiltenbrand

« La police avec le bâton, c’est du Réel, elle est de moins en moins symbolique. Symbolique, cela veut dire que vous acceptez la police avec le bâton ; comme cette police avec le bâton n’est plus supportée en général, c’est du Réel. »

« Le signe majeur que nous avons dans notre société moderne, c’est ce que j’ai appelé l’apathie, ou que le Dr Melman a appelé l’atopie, et dont je vais rapidement décrire les signes : égarement subjectif, absence de désir, sujet sans dette et sans devoir. Voilà donc un certain nombre de conséquences que nous avons très directement dans notre clinique. »
in l’autonomie individualité

Nature et signification des névroses

Séminaire 2013 – 2014

Jean-Paul Hiltenbrand

La tripartion objectale

Séminaire année 2012 – 2013

Jean-Paul Hiltenbrand

Sexe et loi

Journées ALI 9 et 10 octobre 2010

Nos sociétés occidentales sont parvenues à un degré de confort considérable. Pourtant dans ce contexte éminemment favorable, accompagné d’un moindre refoulement sexuel, nous observons une montée des déviances sexuelles de plus en plus nombreuses qui envahissent les tribunaux. Que se passe-t-il ? L’ordre symbolique qui jusqu’à présent avait régi les relations hommes-femmes semble désormais incapable de juguler de telles dérives.

Si caractère délictuel et déviances transgressives se doivent d’être distingués dans notre clinique, il s’agit surtout d’apprécier la dimension structurale du désir humain dans ses formes pathologiques et leur signification. La surenchère des textes pénaux, qui visent les modalités des échanges sexués, semble en contradiction avec la permissivité affichée par notre culture. Toutefois certains aspects des transgressions intra-familiales montrent qu’ils correspondent au déclin du lien social, au sens où sa régulation ne fonctionne plus et où se manifeste la perte de son support symbolique. Le courant individualiste animé par un désir sans barrière, tendant à libérer le désir de sa loi et à provoquer une attente hédonique démesurée, souligne ainsi une perte de repères et de ses limites, a fortiori, lorsque la famille moderne ne se définit plus que comme une association d’individus sans interdiction.

Sous le coup de l’immédiateté (un fait, une loi) la construction de l’arsenal punitif actuel, consécutif à ce déclin du symbolique, ne doit cependant pas faire oublier que cette prise du sexuel dans la loi n’a pas seulement pour vocation de réprimer des excès mais peut faire entendre que sexe et loi ont toujours été indissolublement associés en tant que la loi assure dans le lien social une forme d’humanisation du Réel du non-rapport sexuel et perpétue le témoignage de son enjeu.

C’est aux divers aspects de la relation sexe et loi, aux causes de la mutation à la fois collective et intime qui a lieu et à leurs conséquences respectives que nous souhaitons consacrer ces deux journées.

Des Pulsions.
Les relations du langage du corps

Jean-Paul Hiltenbrand

Clinique du Réel

Jean-Paul Hiltenbrand

Quête d’identité et relation d’altérité

Colloque ALI 11 et 12 novembre 2006

La notion d’identité a été soumise à une exploration d’abord liée à sa dimension collective au sens où cette quête résulterait d’un déficit du lieu de l’Autre. Déficit dicté d’un côté par la prédominance du discours de la science et à la fois induit par la fin de la prévalence du théologico-politique fondateur de l’État-Nation.

Ainsi l’identité qui trouverait sa confirmation du côté collectif est à présent renvoyée au seul fondement individuel voire individualiste. Cette quête telle qu’elle se présente aujourd’hui résulte en premier lieu de l’échec de la construction idéale individualiste. Tout autant elle est le produit remarquable de l’échec de la mise en place du Nom-du-Père et du trait unaire en tant que son élément stabilisateur. En sorte que renvoyé au seul face à face avec l’autre dans une pure dynamique imaginaire, le sujet s’expose à la guerre des identités plutôt qu’à leur pacification espérée.

Ce colloque se voulait premier temps d’examen d’une situation inédite retrouvée dans les cures.

Statut et fonction des identifications

Jean-Paul Hiltenbrand